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La Maison Blanche annonce qu'elle étudie des sanctions supplémentaires contre la Russie

Xinhua | 17.04.2018 10h48

Les États-Unis ont fait savoir qu'ils étudiaient l'éventualité d'adopter des sanctions supplémentaires contre la Russie et que la décision à ce sujet serait prise "dans un avenir proche", a rapporté lundi la Maison Blanche.

"Nous envisageons des sanctions supplémentaires contre la Russie et la décision sera prise dans un avenir proche", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, dans un communiqué.

Cette annonce survient un jour après qu'un haut responsable américain a révélé que Washington se préparait à déployer une nouvelle vague de sanctions contre Moscou dès lundi pour sanctionner son soutien au gouvernement syrien.

L'ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley, a indiqué dimanche que ces nouvelles sanctions pourraient être annoncées lundi par le secrétaire américain au Trésor, Steven Munchin, si elles étaient prêtes d'ici là.

"Elles toucheront directement toutes les entreprises liées à des matériels comme ceux associés à l'utilisation d'armes chimiques (du président syrien) Assad", a indiqué Mme Haley.

L'administration Trump a déjà adopté deux séries de sanctions contre la Russie ces dernières semaines, en invoquant leur ingérence présumée dans les élections aux États-Unis en 2016, et leur implication dans des cyberattaques "malveillantes".

Les relations entre Washington et Moscou n'ont cessé de se dégrader depuis l'attaque à l'arme chimique suspectée en Syrie le 7 avril, car le président Donald Trump a dénoncé la Russie et l'Iran pour leur soutien à l'administration Assad en Syrie, Washington accusant le président syrien d'être responsable de cet incident meurtrier.

Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont lancé samedi des frappes de missiles contre Damas, capitale de la Syrie, et dans la province de Homs dans le centre du pays, en représailles contre l'utilisation présumée d'armes chimiques par le gouvernement syrien la semaine dernière dans un faubourg à l'est de Damas tenu par les rebelles.

Le gouvernement syrien a vivement démenti ces allégations, appelant l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques à envoyer une mission d'enquête pour mener des investigations.

Dimanche, le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien, Hassan Rohani, ont condamné les frappes aériennes dans un entretien téléphonique, convenant que "cette action illégale endommage sérieusement les perspectives d'un règlement politique" dans ce pays ravagé par le conflit, selon un communiqué du Kremlin.

"M. Poutine en particulier a souligné que si de telles actions, menées en violation de la Charte de l'ONU, se poursuivent, cela conduira inévitablement au chaos dans les relations internationales", selon le communiqué.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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