Paris : attaque terroriste au couteau revendiquée par l'Etat islamique, 1 mort et 4 blessés

Un homme armé d'un couteau a tué une personne et en a blessé quatre autres, dont un citoyen chinois, le 12 mai soir à Paris, avant d'être abattu par la police. Selon des sources proches de l'enquête, le terroriste figurait sur la liste de surveillance anti-terroriste des extrémistes présumés, le Fichier S, qui recense les personnes soupçonnées de radicalisation et pouvant présenter des risques pour la sécurité. Naturalisé français, il était né en 1997 en Tchétchénie. Cette liste de surveillance comprend des extrémistes religieux potentiellement dangereux, mais aussi des activistes de gauche et d'extrême droite. Il existe également une liste distincte, le fichier pour la prévention de la radicalisation du terrorisme (FSPRT), se concentre sur les personnes jugées constituer des menaces terroristes.

La police a tiré et tué l'homme peu de temps après avoir été alerté de l'attaque qui a eu lieu rue Monsigny, un quartier animé abritant de nombreux théâtres et restaurants près de l'Opéra de Paris. Selon une source policière, un policier a tenté de maîtriser l'agresseur avec un pistolet Taser, mais après n'avoir pas réussi à le faire, un de ses collègues a sorti son arme, tirant deux balles et tuant l'homme sur le coup. Les autorités ont identifié l'agresseur comme un certain Khamzat Azimov, 20 ans, qui a grandi avec sa famille à Strasbourg, une ville qui abrite une importante communauté de réfugiés tchétchènes. Ses parents ont été placés en garde à vue et le logement familial du 18e arrondissement a été fouillé.

Par ailleurs, selon un responsable judiciaire français, un ami de l'agresseur a été arrêté pour être interrogé à Strasbourg. Des témoins ont dit l'avoir entendu crier « Allahu akbar » (Dieu est grand) tandis que les passants se réfugiaient dans les restaurants et les bars proches après avoir compris qu'une autre attaque terroriste était en cours dans un pays déjà touché par une série d'attaques extrémistes qui ont tué plus de 245 personnes ces trois dernières années. L'assaillant n'avait aucun document d'identification sur lui. Une source ayant connaissance de l'affaire a précisé qu'il s'agissait d'un jeune homme aux cheveux bruns et portant une barbe, vêtu d'un pantalon de survêtement noir.

Dans un tweet, le Président français Emmanuel Macron a déclaré : « La France paie à nouveau le prix du sang ». Le Premier ministre français Edouard Philippe a quant à lui souligné que la police est arrivée sur les lieux « dans les cinq minutes » de l'attaque et que neuf minutes plus tard, l'assaillant était mort, a-t-il ajouté. Selon le groupe de surveillance SITE, l'État islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque, mais n'a fourni aucune preuve pour étayer son affirmation. « L'exécuteur de l'attaque dans la ville de Paris est un soldat de l'Etat islamique et l'opération a été menée en réponse aux appels à cibler les Etats de la coalition », a annoncé l'agence de presse officielle Amaq au SITE. Des milliers de soldats français restent toujours dans les rues dans le cadre d'une opération antiterroriste connue sous le nom de Sentinelle, patrouillant dans les centres de transport, les points chauds touristiques et autres sites sensibles.