Dernière mise à jour à 09h45 le 18/05
Les réfugiés originaires de zones de guerre et de régions en proie à des conflits sont moins susceptibles de commettre des infractions en Allemagne que les demandeurs d'asile venus de régions du monde plus pacifiques, a rapporté jeudi DPA, l'agence de presse allemande, citant le rapport annuel 2017 intitulé "La criminalité dans le contexte de l'immigration".
Publié par le Bureau fédéral de la police criminelle, le rapport montre que l'année dernière, 35,5 % de l'ensemble des réfugiés et demandeurs d'asile en Allemagne étaient originaires de Syrie, mais qu'ils n'ont représenté que 20 % de l'ensemble des immigrants identifiés en tant que personnes suspectées d'infraction pénale.
Les chiffres sont comparables pour les demandeurs d'asile irakiens.
Cependant, en 2017, alors que seulement 2,4 % des demandeurs d'asile étaient originaires du Maroc, d'Algérie et de Tunisie, ils ont représentés 9 % des immigrants identifiés en tant que personnes suspectées d'infraction pénale.
DPA estime que les statistiques de la police défient les idées préconçues et largement répandues selon lesquelles les personnes qui ont été confrontées à la violence dans leur pays natal peuvent rencontrer des difficultés pour respecter la loi allemande.
Le nombre global de demandeurs d'asile qui ont violé la loi a légèrement baissé au cours de l'année passée, selon DPA.
Environ 167 000 immigrés ont été enregistrés, contre environ 174 000 l'année précédente.