Dernière mise à jour à 09h32 le 20/06
Des représentants de gouvernements sont réunis au siège des Nations Unies à New York pour examiner l'action mondiale visant à lutter contre la circulation illégale de revolvers, de pistolets, de fusils d'assaut, de mitrailleuses et dautres armes légères et de petit calibre.
Ces armes, qui se retrouvent sur les champs de bataille ou dans les rues des villes, sont un gros problème pour le monde, selon l'organe des Nations Unies qui a donné le coup denvoi lundi de cette conférence de deux semaines.
Les tirs d'armes légères et de petit calibre tuent plus d'un demi-million de personnes chaque année, a déclaré la cheffe de cabinet du secrétaire général de l'ONU, Maria Luiza Ribeiro Viotti, à l'ouverture de cette conférence.
Ceux qui utilisent ces armes sont aussi bien des soldats, des policiers que des civils - parfois en état de légitime défense, mais la plupart d'entre eux sont des membres de groupes armés, d'organisations terroristes, de bandes criminelles ou de forces de sécurité nationales qui abusent de leur pouvoir.
"Réguler les armes légères est un défi unique", a déclaré Mme Viotti, en délivrant un message au nom du secrétaire général. "Il ne s'agit pas simplement de traiter les stocks gouvernementaux. Sur 900 millions d'armes légères dans le monde, les trois quarts sont entre les mains de civils - la majorité sans permis".
La responsable de l'ONU a déclaré que le contrôle et la régulation de la circulation des armes légères et de petit calibre nécessitent des mesures qui vont au-delà des institutions de sécurité nationale.
Cela inclut des initiatives telles que fournir des moyens de subsistance alternatifs aux anciens combattants ou travailler avec des organisations de terrain et des programmes de réduction de la violence communautaire.
Mme Viotti a ajouté que le contrôle des armes légères est également une condition préalable à la stabilité et à la prévention des conflits, qui sont essentielles au maintien de la paix et à la réalisation du développement durable.
Selon elle, les armes légères et de petit calibre sont également un facteur de violations massives des droits de l'Homme et de déplacement forcé de civils.
"Ce n'est que grâce au développement durable que nous pourrons construire des sociétés justes, pacifiques et inclusives et parvenir à une paix durable", a-t-elle déclaré. Cependant, s'attaquer aux causes profondes de la violence et des conflits est essentiel pour atteindre ces objectifs.
La conférence fait suite à un programme d'action adopté en 2001 et dans lequel les pays se sont engagés à prévenir, combattre et éradiquer le commerce illicite des armes légères et de petit calibre. Les pays se réunissent tous les six ans pour examiner les progrès de sa mise en œuvre, la conférence de cette année marquant la troisième réunion.