Dernière mise à jour à 09h10 le 18/07
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déploré et condamné lundi la violence contre les civils, y compris contre les étudiants, au Nicaragua.
S'exprimant au nom du chef de l'ONU, son porte-parole adjoint, Farhan Haq, a dit lors d'un point de presse au siège de l'ONU à New York que "le recours à la force meurtrière est non seulement inacceptable, mais constitue également un obstacle à la recherche d'une solution politique à la crise actuelle".
Le secrétaire général, qui se trouve lundi en visite au Costa Rica, "appelle le gouvernement nicaraguayen à protéger efficacement sa population contre les attaques, à garantir le respect des droits de l'Homme et à établir la responsabilité de la violence", a-t-il ajouté.
Selon la presse, au moins dix personnes ont été abattues dimanche au Nicaragua alors que la police et les groupes paramilitaires soutenant le gouvernement cherchaient à supprimer les barrages érigés par les manifestants antigouvernementaux qui exigeaient la démission du président Daniel Ortega.
La vague actuelle de manifestations antigouvernementales a commencé le 18 avril à la suite de l'annonce de changements au système de retraite, qui ont depuis été abandonnés.
Le gouvernement affirme que les manifestants tentent de fomenter un coup d'Etat contre l'administration de M. Ortega. Il a récemment lancé une "opération de nettoyage" pour essayer d'enlever les barricades et reprendre le contrôle total des zones urbaines.
Des centaines de personnes auraient été tuées depuis le début des manifestations.
Plus tôt ce mois-ci, Zeid Ra'ad Al Hussein, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, a appelé les autorités nicaraguayennes à "prendre des mesures concrètes" pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines.