L'AP dénonce la décision israélienne de fermer la mosquée Al-Ibrahim en Cisjordanie pendant 24 heures

Mercredi, l'Autorité palestinienne a vivement condamné la décision israélienne de fermer l'accès pendant 24 heures à la mosquée Al-Ibrahim dans la ville d'Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, à l'occasion des fêtes juives.

Le ministre palestinien des Waqf et des Affaires religieuses, Yousef Ide'is, a déclaré dans un communiqué de presse que la décision israélienne "fait de ce conflit un conflit religieux et pousse toute la région au bord d'une guerre religieuse qui pourrait entraîner malheur et catastrophes".

M. Ide'is a demandé à l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) d'accomplir sa mission de protection du patrimoine et de la culture diversifiée du peuple palestinien.

Il a ajouté que la fréquence des violations israéliennes à l'encontre de la mosquée Al-Ibrahim à Hébron et de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem a augmenté.

Pour le président palestinien Mahmoud Abbas du Fatah, cette décision est "un crime contre les sites sacrés et les Palestiniens et viole tous les traités internationaux".

La mosquée Al-Ibrahim, vieille de 1.000 ans et considérée par les musulmans comme le quatrième site saint de l'islam, est également connue en tant que tombeau des Patriarches. Elle abrite les tombes du prophète Abraham, de son fils Isaac, de son petit-fils Jacob et de leurs femmes.

Les Israéliens estiment que ce site religieux est partagé, mais imposent depuis longtemps des restrictions à l'accès des Palestiniens à cette mosquée en déployant des soldats aux entrées et un système de fouille tout autour du site.

En juillet 2018, l'UNESCO a déclaré la vieille ville d'Hébron "site menacé" nécessitant une protection.