Dernière mise à jour à 10h14 le 09/08
L'ONU a appelé mercredi le Myanmar à prendre des mesures pour permettre un retour volontaire et durable, dans la sécurité et la dignité, des réfugiés rohingya souhaitant retourner dans leur foyer dans l'État de Rakhine, dans le nord du pays.
Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU, a déclaré que le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) cherchaient à améliorer la situation dans l'État de Rakhine pour permettre leur retour.
Ces agences souhaitent un accès effectif, permettant la liberté de circulation à toutes les communautés et répondant aux causes profondes de cette crise qui a entraîné la fuite de près d'1 million de Rohyngia l'année dernière, presque tous en direction du Bengladesh.
Les deux agences ont lancé cet appel deux mois après la signature du protocole d'accord tripartite entre le HCR, le PNUD et le gouvernement du Myanmar.
"La disposition du gouvernement du Myanmar à prendre la direction de la mise en oeuvre de cet accord est essentielle pour produire des conditions favorisant un retour volontaire et durable, dans la sécurité et la dignité, des réfugiés rohingya", a affirmé le porte-parole en faisant remarquer : "Le gouvernement a pris des mesures encourageantes depuis la signature du protocole le 6 juin, mais des progrès substantiels sont nécessaires d'urgence".
"Les mesures de construction de confiance doivent s'enraciner, en commençant par faciliter l'accès du HCR et du PNUD pour débuter les visites d'évaluation des besoins afin d'identifier des projets à impact rapide dans les zones prioritaires qui ont été convenues avec le gouvernement", a-t-il dit et d'ajouter : "Le HCR et le PNUD restent prêts à soutenir le Myanmar pour améliorer la situation dans l'État de Rakhine et mettre en oeuvre le protocole d'accord".
Selon les chiffres de l'agence pour les réfugiés, près d'un million de Rohingya ont fui vers le Bengladesh, dont près de 700 000 dans le district du Bazar de Cox dans le sud de ce pays voisin, tandis que des centaines de milliers d'autres ont fui vers d'autres pays d'Asie du Sud-Est.