Dernière mise à jour à 08h39 le 07/09
L'Espagne doit garantir des conditions décentes dans les centres de rétention des migrants et mettre un terme à l'expulsion immédiate des migrants qui arrivent sur son territoire, a dit le Conseil de l'Europe au gouvernement espagnol dans un communiqué publié jeudi.
"Les autorités espagnoles doivent garantir que toute personne arrivant en Espagne, y compris celles qui passent par-dessus les clôtures de Melilla et de Ceuta, sera protégée contre les mesures de refoulement et d'expulsion collective et disposera d'une réelle possibilité d'accès à une procédure de demande d'asile équitable et efficace", a indiqué, dans un communiqué, le représentant spécial du secrétaire général du Conseil de l'Europe, en charge des migrations et des réfugiés, Tomas Bocek.
M. Bocek, qui s'était rendu en Espagne du 18 au 24 mars, a conclu que les installations qui accueillent les migrants en Espagne sont "surpeuplées" et que par voie de conséquence, les groupes les plus vulnérables, tels que les enfants non accompagnés, encourent des risques.
"Des dizaines d'enfants non accompagnés de Melilla et Ceuta sont tombés hors de tout système de protection, vivent dans la rue et essaient d'embarquer sur des ferries partant à destination du continent européen", a-t-il expliqué.
Cet été, l'Espagne est devenue le pays de l'Union européenne (UE) qui a reçu le plus grand nombre de migrants arrivant sur son territoire par la mer. 28 620 migrants ont ainsi traversé la Méditerranée pour gagner le territoire espagnol au cours des huit premiers mois de l'année, et 3 092 migrants supplémentaires sont arrivés par la voie terrestre en s'introduisant, depuis le Maroc, dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Mellita.
"Gérer les flux migratoires mixtes est un défi pour tous les États membres, y compris pour l'Espagne. Cependant, il est possible que des réponses parviennent à réconcilier contrôle des frontières et sécurité d'une part et protection des droits de l'homme des migrants et des réfugiés d'autre part, conformément aux principes du Conseil de l'Europe", a dit M. Bocek.