Dernière mise à jour à 09h36 le 10/09
Le vice-président américain Mike Pence a déclaré dimanche que les Etats-Unis réagiraient de manière rapide et décisive à toute utilisation d'armes chimiques dans la province syrienne d'Idlib.
"La différence entre le président Trump et le président Obama, c'est que le président actuel a tracé une ligne rouge pour l'utilisation des armes chimiques, et est prêt à la faire respecter", a-t-il indiqué au cours d'une interview accordée à la chaîne Fox News.
"Les Etats-Unis d'Amérique et leurs alliés réagiront de manière rapide et décisive à toute utilisation d'armes chimiques dans la province d'Idlib. Par ailleurs, je peux vous dire que nous observons avec la plus grande attention la nature des ressources qui sont en train d'être rassemblées le long de la frontière provinciale d'Idlib... Je suis certain que nous allons continuer à suivre la situation de très, très près, afin de garantir qu'il n'y ait pas de nouvelle catastrophe humanitaire", a-t-il déclaré.
Le dirigeant américain a cependant refusé de préciser si les Etats-Unis interviendraient militairement si les forces gouvernementales syriennes se contentaient d'utiliser des armes conventionnelles.
Depuis le début de l'année, les rebelles syriens ont été expulsés de plusieurs zones clé autour de Damas, la capitale du pays, ainsi que dans la province centrale de Homs et dans le sud du pays. Depuis quelques semaines, l'armée syrienne rassemble des troupes et du matériel militaire autour de la province d'Idlib, laissant présager une grande offensive contre les rebelles.
La Maison Blanche avait déjà déclaré mardi dernier qu'elle agirait de manière "rapide et appropriée" si la Syrie utilisait des armes chimiques dans la province d'Idlib.
De son côté, le président syrien Bachar al-Assad a déclaré mercredi qu'il serait plus profitable aux Etats-Unis et au peuple américain de travailler à la paix au lieu de continuer à attiser les conflits.
L'Occident a récemment affirmé que les forces gouvernementales syriennes pourraient être en train de préparer une attaque chimique à Idlib, une allégation qui a été rejetée par la Syrie, la Russie et l'Iran.
Les responsables syriens et leurs alliés ont déclaré que les rumeurs d'attaque chimique n'étaient qu'une provocation de la part des rebelles, qui essaient de provoquer une frappe des Etats-Unis en Syrie, et que les pays occidentaux cherchaient un prétexte pour attaquer la Syrie.