Dernière mise à jour à 08h16 le 11/10
Moscou est prêt à prolonger de cinq années supplémentaires le Nouveau traité de réduction des armes nucléaires stratégiques (New START), à condition que Washington et ses partenaires le respectent, a déclaré un diplomate russe.
Vladimir Iermakov, directeur du département du contrôle des armes et de la non-prolifération du ministère russe des Affaires étrangères, s'est exprimé à ce propos lors d'une réunion de la Première commission de l'Assemblée générale des Nations Unies (ONU) mardi à New York.
Il a expliqué qu'avant de prolonger le traité, il fallait résoudre les problèmes liés à son application par les Etats-Unis et notamment à l'exclusion unilatérale par Washington d'un "nombre significatif d'armes offensives stratégiques contournant les normes stipulées dans le traité".
Le New START, entré en vigueur en 2011 et qui expirera en 2021, prévoit que la Russie et les Etats-Unis réduisent de moitié le nombre de lanceurs de missiles nucléaires stratégiques avant le 5 février 2018. L'accord peut être prolongé de cinq ans par accord mutuel.
Les deux pays ont annoncé avoir atteint l'objectif de réduction à la date prévue.
Mais la Russie s'inquiète de la nouvelle doctrine nucléaire américaine, dont les dispositions pourraient conduire à un abaissement du seuil pour l'utilisation des armes nucléaires et à une expansion illimitée du système de défense anti-missile américain, a souligné M. Iermakov.
La Russie s'inquiète également de la perspective de déploiement d'armes dans l'espace après avoir entendu parler de "préparations actives par certains pays pour mener des opérations de combat dans l'espace, près de la Terre", a-t-il ajouté.
Moscou est également préoccupé par le déploiement américain de MK-41 en Roumanie et en Pologne, qui pourraient utiliser des missiles nucléaires en violation du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), a poursuivi M. Iermakov.
Le désarmement nucléaire n'est possible que si tous les pays dotés de capacités nucléaires militaires unissent leurs efforts, et avant tout les membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, a-t-il poursuivi.
"Mais, à notre plus grand regret, aucun d'eux n'a pour l'instant exprimé une telle intention", a ajouté M. Iermakov.