Dernière mise à jour à 08h16 le 19/10
La population mondiale devrait augmenter de 2,2 milliards d'habitants d'ici 2050, et plus de la moitié de cette croissance - 1,3 milliard - devrait provenir d'Afrique subsaharienne, a annoncé mercredi le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
La nouvelle édition de l'Etat mondial de la population de l'UNFPA attribue cette tendance à la restiction des droits des femmes dans cette région suite au manque d'accès aux soins de santé et à l'éducation, ainsi qu'à une discrimination basée sur le genre bien ancrée.
La tendance générale était à la réduction de la taille des familles, indiquant que de plus en plus de personnes choisissent le nombre exact d'enfants qu'elles souhaitent ou peuvent se permettre d'élever, a annoncé à Genève la directrice générale du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) , Monica Ferro, en lançant le rapport.
Malgré la transition progressive vers une baisse des taux de fécondité amorcée en Europe à la fin du XIXe siècle, aucun pays ne peut prétendre que tous ses citoyens jouissent des droits en matière de procréation, a déclaré Mme Ferro aux journalistes lors d'un point de presse.
Selon l'étude, il y a 43 pays dans lesquels les femmes ont quatre enfants ou plus, dont 38 en Afrique.
Si les prévisions de l'UNFPA sont avérées, l'Afrique passera de représenter de 17% de la population mondiale en 2017 à 26% en 2050.
Toujours sur le continent africain, les taux de fécondité sont "nettement inférieurs" dans les villes par rapport aux zones rurales, indique le rapport.
La responsable de l'UNFPA a exhorté tous les pays à mettre en oeuvre une série de politiques et de programmes qui augmenteraient les "choix en matière de procréation" de leurs populations.