Dernière mise à jour à 10h04 le 18/10
Tony Tovar, un enseignant américain, vit depuis 18 ans dans la Zone nouvelle de Pudong, ce qui l'a placé au premier plan de la transformation de ce secteur, qui est passé d'une région de terres agricoles à un centre financier.
En 2001, il s'est installé dans le quartier de Jinqiao, qui s'appelle désormais Biyun International Community et qui abrite la plus grande concentration de résidents étrangers de la ville. Aujourd'hui, la communauté compte plus de 2 000 familles étrangères de plus de 60 pays et régions, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Japon, l'Italie, l'Espagne, l'Inde et la Suisse, et qui représentent plus de 50% de sa population.
« Quand je suis arrivé à Shanghai, je pensais que je ne serais là que pendant trois ans, puis que je changerais de lieu », a déclaré Tony Tovar, aujourd'hui âgé de 50 ans et coordinateur de l'apprentissage par l'expérience à l'Ecole internationale Concordia de Shanghai.
Il a souligné que, à l'époque, la région était principalement composée de champs et que les agriculteurs venaient sur le campus de son école le soir pour attraper des grenouilles dans ses marais.
« Il n'y avait pas autant d'Occidentaux que maintenant », a-t-il déclaré. « Parfois, quand je sortais, les habitants me demandaient de prendre des photos. Dans les épiceries, les gens venaient simplement regarder mon panier pour voir ce que l'étranger achetait. Mais ces dernières années, cela a changé et je ne suis plus si "populaire"que ça ».
Biyun est l'une des 40 communautés internationales de Pudong. Elle compte 19 zones résidentielles, comprenant des immeubles collectifs et des villas, et 6 appartements avec services hôteliers proposant des produits de première nécessité, des conseils juridiques, des activités de santé et des activités culturelles.
Maria Szymanek, une mère américaine de deux enfants, s'est récemment installée à Biyun avec son mari français, qui travaille dans une multinationale à Shanghai. « C'est tout simplement une ville très heureuse et fantastique », a-t-elle dit.
Selon Tony Tovar, il y a plusieurs raisons pour lesquelles les gens ont tendance à rester à Shanghai pendant une si longue période, l'une d'entre eux étant les beaux quartiers de la ville. « Les fleurs, les arbres, l'herbe, les espaces ouverts, ils ont très bien réussi à faire de ce lieu (Biyun) un endroit magnifique où les familles peuvent vivre et travailler », affirme-t-il. « Je ne peux imaginer nul autre que je préférerais à Shanghai pour vivre ».