Dernière mise à jour à 15h29 le 24/10
Les exportations de pétrole brut iraniennes ont diminué depuis l'annonce par les États-Unis de la réinstauration des sanctions contre l'Iran en mai, a annoncé mardi l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Citant des données de ClipperData, une compagnie fournissant des données sur le secteur pétrolier, l'EIA affirme que les exportations de pétrole brut et de condensat avaient marqué un pic en juin 2018 à près de 2,7 millions de barils par jour (bpj), soit plus de 300 000 bpj de plus que la moyenne enregistrée au cours des quatre premiers mois de l'année.
En septembre, les exportations de pétrole brut iranien et de condensat ont baissé à 1,9 million de bpj. Il n'est pas clairement établi si les exportations énergétiques iraniennes diminuent uniquement en raison des sanctions ou pour d'autres raisons également, précise l'EIA.
Les exportations de l'Iran ont baissé plus rapidement que sa production. Les opérateurs de transport maritime ont réduit leurs opérations avec l'Iran, toutefois l'Iran continue d'exporter, principalement par le biais de la National Iranian Tanker Company (NITC) et de la Islamic Republic of Iran Shipping Lines, indique l'EIA.
Les reportages sur les échanges commerciaux indiquent que les pays continuent de réduire leurs importations depuis l'Iran, et qu'une partie de la flotte de transport iranienne est déjà utilisée comme entrepôt flottant, le pétrole brut étant stocké à bord des bateaux de manière indéfinie.
L'EIA prévoit que la capacité de production pétrolière excédentaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait être utilisée pour remplacer en partie les barils de pétrole brut iraniens retirés du marché. Le pétrole Arab Light de l'Arabie saoudite présente une composition similaire au pétrole brut Iran Light et pourrait constituer pour les raffineries une source de pétrole qui ne nécessiterait pas de modification significative de leurs processus de traitement.
Toutefois, on ne sait pas encore clairement dans quelle mesure l'Arabie saoudite et les autres pays membres de l'OPEP proposent des volumes de pétrole brut et de condensat suffisants pour remplacer les exportations de l'Iran.
L'organisation estime qu'après la mise en oeuvre de sanctions complètes en novembre, le volume total de pétrole brut et de condensat sortant du marché deviendra plus visible au cours des prochains mois.
Les États-Unis ont déclaré en mai qu'ils sortiraient de l'accord sur le nucléaire iranien. Ils ont également exigé la liquidation de toutes les activités commerciales en Iran ou impliquant l'Iran, sous 90 jours ou 180 jours selon le cas.