Dernière mise à jour à 13h18 le 25/10
Alors que l'évaluation des éléments fournis sur la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi est en cours, les Nations Unies ont déclaré mardi avoir demandé à la Turquie et à l'Arabie saoudite de coopérer afin de "faire la lumière sur ce qui s'est passé".
L'ONU s'en tient aux déclarations faites durant le week-end, dont l'appel du secrétaire général Antonio Guterres à "une enquête rapide, complète et transparente sur les circonstances de la mort de M. Khashoggi et à tenir les auteurs pour pleinement responsables", a indiqué Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général, au cours d'une conférence de presse régulière.
"Nous évaluons les éléments et preuves au fur et à mesure", a déclaré M. Haq en réponse aux questions sur les raisons pour lesquelles les Nations Unies n'avaient pas ouvert d'enquête officielle. "S'il y a des changements, des demandes spéciales dans un sens ou dans l'autre, nous devrons les examiner en temps voulu".
"Pour qu'une enquête onusienne réussisse, nous aurions besoin d'une coopération des différentes parties impliquées. Normalement, nous nous attendons à recevoir un mandat d'un bloc d'Etats membres et nous verrons si cela peut être réalisé", a-t-il indiqué. "Nous avons déjà demandé la coopération des autorités turques et saoudiennes afin de faire la lumière sur ce qui est arrivé à M. Khashoggi".
"Au bout du compte, nous voulons faire en sorte qu'il y ait un accord sur une enquête approfondie, d'une manière ou d'une autre", a-t-il poursuivi. "Bien sûr, si nous avons un rôle à jouer, nous nous pencherons dessus".
Quand on lui a demandé si l'ONU n'était pas déjà sur le point d'habiliter un groupe d'experts à enquêter, compte tenu des informations disponibles, il a répondu : "nous n'en sommes pas à ce stade-là. Vous entendez différentes parties parler du rôle des Nations Unies, mais je parle simplement des moyens qui peuvent être mis en place".
Jamal Khashoggi a disparu le 2 octobre après être entré dans le consulat saoudien d'Istanbul pour obtenir les documents nécessaires pour son mariage avec sa fiancée turque, qui l'a attendu en vain en dehors du consulat. Les autorités saoudiennes avaient d'abord déclaré qu'elles ne savaient rien et que le journaliste avait quitté leur bureau, avant de reconnaître qu'il avait été tué au cours d'une bagarre suite à une dispute au consulat.