Dernière mise à jour à 10h24 le 17/11
Thomas Haldenwang, nouveau président du Bureau fédéral pour la protection de la Constitution (BfV, service chargé du renseignement intérieur en Allemagne), a mis en garde vendredi des représentants du Parlement fédéral allemand contre la radicalisation d'individus par le biais des médias sociaux.
"Les médias sociaux jouent un rôle particulier dans le développement de l'extrémisme", a déclaré M. Haldenwang devant une commission parlementaire sur le contrôle des services de renseignement (PKGr). Les réseaux en ligne encouragent un "climat de désinhibition" et fonctionnent fréquemment comme "une forme d'accélérateur pour des violences physiques ultérieures", a-t-il souligné. Dans ce contexte, les médias sociaux sont fréquemment le lieu d'abus comme "instrument de formation, de manipulation et de mobilisation des opinions".
"Nous devons reconnaître qu'il n'a jamais été aussi facile de glorifier la haine et les fantasmes de violence tout en restant anonyme", a indiqué M. Haldenwang. Il a appelé les opérateurs de plateformes de médias sociaux à assumer davantage de responsabilités sur cette question et à mieux coopérer avec les autorités étatiques.
M. Haldenwang a été officiellement promu du poste de vice-président à celui de président du BfV cette semaine.
Alors que M. Haldenwang considère que le terrorisme islamiste "reste la plus grande menace pour la sécurité en Allemagne", son service observe un niveau augmenté de menace dans tous les secteurs. Le président du BfV a évoqué la forte propension à la violence de l'extrémisme de droite où "plus d'un sur deux" des 24 000 extrémistes répertoriés sont considérés comme tournés vers la violence.
Afin d'apaiser cette situation, M. Haldenwang a appelé les décideurs politiques à conférer au BfV davantage de capacités pour surveiller les communications.