Dernière mise à jour à 08h28 le 20/11
Au troisième jour de mobilisation des "gilets jaunes", mouvement spontané né d'une colère contre la hausse du prix des carburants, des manifestants ont dressé lundi de nouveaux barrages filtrants sur des axes routiers et sur les voies conduisant à des dépôts pétroliers dans plusieurs régions françaises.
Pour la troisième journée consécutive, des opérations de blocage ciblant principalement des autoroutes mais aussi des dépôts pétroliers ont eu lieu lundi dans l'Hexagone. Le mouvement spontané, qui s'est baptisé les "gilets jaunes" (en référence au gilet de sécurité que doit posséder tout automobiliste), a rassemblé samedi 290 000 manifestants sur plus de 2 000 sites, selon l'estimation fournie par les autorités.
La journée d'action de samedi a été endeuillée par la décès d'une manifestante percutée par une automobiliste à Pont-de-Beauvoisin en Savoie, ainsi que plusieurs incidents sérieux. Selon le ministère de l'Intérieur, au total, 315 personnes ont été interpellées et 183 placées en garde à vue pendant le week-end. Par ailleurs, 511 blessés dont 17 graves sont à déplorer.
Lundi, les manifestants étaient nettement moins nombreux mais plusieurs blocages se poursuivaient, notamment sur les voies conduisant à des dépôts pétroliers. Total, qui exploite neuf dépôts en France, a confirmé le blocage des sites de Fos-sur-Mer, près de Marseille (Bouches-du-Rhône), et de Vern-sur-Seiche, dans l'agglomération de Rennes (Ille-et-Vilaine).
Dans plusieurs villes du pays, la police est intervenue pour lever les barrages.
Le mouvement des "gilets jaunes", qui divise les syndicats comme la classe politique, tente de s'organiser via les réseaux sociaux et a appelé à une nouvelle journée d'action d'ampleur, samedi, dans la capitale.
"Il faut mettre un coup de grâce et tous monter sur Paris par tous les moyens possibles (...). Paris parce que, c'est ici que se trouve le gouvernement!!!! Nous attendons tout le monde, camion, bus, taxi, VTC agriculteurs etc. Tout le monde!!!!!!", proclame un événement annoncé sur Facebook, intitulé "Actes 2 Toute La France à Paris".
Les déclarations du Premier ministre Edouard Philippe, dimanche, qui a affirmé avoir entendu la "colère", la "souffrance", le "sentiment d'abandon" et le "ras-le-bol fiscal" des manifestants - tout en excluant catégoriquement de revenir sur la hausse des taxes sur le carburant prévue le 1er janvier prochain - ne semblent pas avoir entamé la détermination d'une partie des gilets jaunes.
Les annonces de prime à la casse à 4 000 euros pour les 20% les plus modestes, de chèque énergie à 200 euros élargi à 5,7 millions de foyers ou encore d'indemnités kilométriques aux grands rouleurs de petites cylindrées, faites par le gouvernement la semaine dernière, n'ont pas davantage eu d'effet jusqu'ici.
Le mouvement, au contour particulièrement insaisissable, regroupe de manière improbable des sympathisants d'extrême droite comme d'extrême gauche, des souverainistes, des élus de droite, et des manifestants sans étiquette politique.
Lundi, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, et plusieurs ministres ont multiplié les déclarations pour défendre la position de l'Exécutif. "On entend la colère, le désarroi des Français qui habitent loin des centres-villes et dont on ne s'est pas occupés depuis des années", a notamment déclaré sur la chaîne de télévision française Franceinfo la ministre des Transports Elisabeth Borne.
"Manifester oui, bloquer non", a-t-elle ajouté. "Il y a des Français qui veulent exprimer leur colère avec leurs gilets jaunes, il y a des Français qui veulent aller travailler et qui veulent qu'on les laissent circuler", a-t-elle dit.
Les transporteurs routiers ont de leur côté indiqué ne pas vouloir être associés au mouvement des "gilets jaunes", malgré la participation de certains camionneurs, et appelé le gouvernement à dégager les routes.
"Les organisations professionnelles entendent rappeler que les entreprises de transport ont pris leurs responsabilités en ne se joignant pas au mouvement" des gilets jaunes, a indiqué dans un communiqué la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), première organisation du secteur. "En effet, même si celles-ci comprennent les motivations des manifestants, leur situation économique tendue ne leur permet pas de perdre des journées de travail", a-t-elle ajouté.
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