Dernière mise à jour à 09h17 le 03/04
Les manifestations hebdomadaires organisées par des étudiants allemands en faveur de la protection du climat ont des répercussions positives sur les responsables politiques du pays, a affirmé mardi la chancelière Angela Merkel.
Il est juste que "vous nous mettiez la pression", a déclaré Mme Merkel, qui a reconnu l'importance du mouvement "Vendredis pour l'avenir" lors d'une discussion sur la protection du climat avec des lycéens.
"Le fait que ce message soit envoyé -qu'il y ait de l'inquiétude- c'est bon pour nous", a souligné la chancelière allemande.
Bien que Mme Merkel ait déclaré qu'il ne serait certainement pas possible de déclarer chaque vendredi journée sans école sur le long terme, elle a toutefois expliqué aux étudiants que "les enseignants et les autorités locales en discuteront avec vous". On pourrait aussi en apprendre beaucoup sur la protection du climat en cours, a-t-elle ajouté.
Dans le même temps, Winfried Kretschmann, ministre-président du Land de Bade-Wurtemberg et du Parti des Verts, a critiqué les manifestations des étudiants.
S'exprimant mardi à Stuttgart, M. Kretschmann a déclaré que l'attrait moral était justifié et que l'avenir des étudiants était vraiment en jeu.
Cependant, alors que sécher des cours était jadis considéré comme une désobéissance civile, "la désobéissance civile est un acte symbolique. Elle ne peut être permanente", a-t-il dit, soulignant que tôt ou tard les grèves des étudiants allemands devront prendre fin. À un moment donné, il y aura des sanctions, "sinon tout le monde finira par choisir son propre sujet qu'il va imposer d'une manière ou d'une autre, et ce n'est pas acceptable", a déclaré le politicien vert.
Depuis des semaines, des étudiants et des sympathisants allemands manifestent tous les vendredis pour plus d'action contre le changement climatique. Les manifestations font cependant l'objet d'une certaine controverse, du fait que les étudiants ne vont pas en cours pour y participer.