Dernière mise à jour à 14h55 le 04/04
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a mis en garde le Royaume-Uni mercredi que si l'accord de retrait de l'Union européenne (UE) conclu avec ce pays n'était pas adopté d'ici au 12 avril par la Chambre des Communes, aucune brève prolongation de l'échéance du Brexit comme celle demandée mardi par la Premier ministre britannique Theresa May ne serait possible.
S'exprimant à Bruxelles, M. Juncker a déclaré : "le 12 avril est la date finale pour une éventuelle adoption de cet accord. Si la Chambre des Communes n'adopte pas une position avant cette date, aucune brève prolongation ne sera possible."
"Je pense qu'un No Deal le 12 avril à minuit est désormais un scénario très probable", a dit M. Juncker, en référence à l'hypothèse d'un Brexit sans accord de sortie, ajoutant : "Ce n'est pas l'issue que je souhaite".
Ces propos surviennent après que la Première ministre britannique Theresa May a annoncé mardi qu'elle demanderait une prolongation "aussi brève que possible" de l'échéance du Brexit, actuellement prévue le 12 avril. Elle a également réaffirmé qu'elle ne souhaitait pas que le Royaume-Uni participe aux élections européennes prévues le 23 mai.
M. Juncker a également fixé des conditions préalables pour des discussions après un No Deal, selon lesquelles le Royaume-Uni devrait honorer ses engagements financiers envers l'UE, les droits des citoyens de l'UE devraient être maintenus et protégés, et une solution devrait être trouvée à la question de la frontière irlandaise de manière "à préserver la paix et le marché intérieur".