Dernière mise à jour à 08h31 le 07/05
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a entamé lundi des négociations avec les dirigeants des principaux partis politiques du pays pour former un nouveau gouvernement après la victoire de son parti, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), aux élections législatives du 28 avril.
M. Sanchez a notamment rencontré Pablo Casado, le leader du Parti populaire (PP) - un parti de droite - dans sa résidence officielle du Palacio de la Moncloa, dans la banlieue de Madrid.
Des sources au sein du gouvernement ont déclaré à la chaîne de télévision nationale RTVE que la rencontre avait été "cordiale, agréable et fluide". La rencontre constituait un "premier contact visant à établir des relations normales" entre les deux partis, et "cet objectif a été atteint", a ajouté RTVE.
Après la réunion, M. Casado, dont le parti a remporté 66 sièges aux élections, a cependant déclaré à la presse qu'il ne soutiendrait pas l'investiture de M. Sanchez en tant que Premier ministre.
"Ma première impression est que cette assemblée législative débouchera sur un gouvernement faible, avec une opposition forte mais responsable de la part du PP", a-t-il affirmé.
Mardi, M. Sanchez doit rencontrer Albert Rivera, chef du parti de centre-droit Ciudadanos, puis Pablo Iglesias, président du parti de gauche Unidas Podemos.
Le Premier ministre n'a pas souhaité négocier avec le parti d'extrême droite Vox, qui a remporté 24 sièges au cours de l'élection.
Bien que le PSOE ait remporté les élections législatives, il ne dispose que de 123 sièges sur les 350 que compte le Congrès des députés. Cela place M. Sanchez bien en deçà des 176 sièges nécessaires pour obtenir une majorité parlementaire absolue.
Les options dont dispose M. Sanchez pour former un gouvernement semblent être soit de parvenir à un accord avec Ciudadanos - bien que M. Ribera ait précédemment déclaré qu'il ne soutiendrait pas M. Sanchez dans l'exercice du pouvoir - soit de conclure un accord avec Unidas Podemos, dont le leader a clairement fait savoir qu'il était disposé à former une coalition gouvernementale de gauche.
Unidas Podemos n'a cependant remporté que 42 sièges au cours de l'élection, et M. Sanchez aurait donc encore besoin pour gouverner du soutien des petits partis, comme le Parti nationaliste basque.