Yémen : six morts dans des bombardements houthis dans le sud du pays

Au moins six Yéménites ont été tués et quatre autres blessés mardi par des tirs d'artillerie menés par les rebelles houthis dans la province de Dhale (sud), a déclaré à Xinhua un responsable du gouvernement.

Ces personnes ont été tuées quand les combattants houthis ont tiré deux obus de manière aléatoire contre leur maison dans la région de Sanah de la province sous contrôle gouvernemental, ont révélé sous couvert d'anonymat des responsables gouvernementaux.

Parmi les morts, on compte quatre enfants et leurs parents, selon la source, qui a ajouté que les blessés avaient été transférés dans les hôpitaux à proximité pour être soignés.

Des dizaines de familles ont commencé à quitter leur logement et à fuir les zones résidentielles alors que les houthis tirent et bombardent sans cible précise, ont indiqué des sources locales.

Plus tôt dans la journée, l'envoyé spécial de l'ONU au Yémen, Martin Griffiths, a tweeté qu'il était très inquiet de l'escalade de violence en cours dans la province de Dhale et a exhorté toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue.

L'envoyé onusien a ajouté que toute escalade militaire faisait courir le risque d'un revers dans les progrès réalisés vers la paix en Yémen.

Les deux parties belligérantes ont continué de mobiliser un grand nombre de combattants sur les lignes de front de Dhale alors que se produisent depuis plusieurs semaines des confrontations armées ininterrompues dans la région.

Le mois dernier, une multitude de combattants houthis ont lancé une série d'attaques armées intenses contre des positions des forces gouvernementales et sont parvenus à s'emparer du district d'Al Husha, dans l'ouest de Dhale.

Les zones du nord et de l'ouest, contrôlées par le gouvernement, sont le théâtre d'affrontements continus entre les forces gouvernementales et les combattants houthis depuis quatre ans.

Le Yémen est frappé par une guerre civile depuis fin 2014 après que des rebelles se sont révoltés et ont forcé à l'exil le président reconnu par la communauté internationale, Abd-Rabbo Mansour Hadi.