Dernière mise à jour à 10h17 le 02/10
La commission du Renseignement de la Chambre des représentants américaine a sommé lundi Rudy Giuliani, avocat personnel du président Donald Trump, de coopérer avec l'enquête en vue de la destitution de M. Trump en lui fournissant tous les documents liés à ses interactions avec l'Ukraine.
L'assignation, délivrée en consultation avec la commission des Affaires étrangères et celle de Surveillance et de Réforme, demande à M. Giuliani de lui soumettre avant le 15 octobre tous les "messages, enregistrements téléphoniques et autres communications" avec les autorités ukrainiennes. Selon les commissions, lui et d'autres membres de l'administration Trump ont peut-être été impliqués dans un "complot" visant à influencer les élections de 2020.
En outre, les commissions ont également prévu d'auditionner trois associés en affaires de M. Giuliani. Les auditions, selon une lettre séparée adressée à l'ancien maire de New York, sont fixées entre le 10 et le 14 octobre.
Une plainte d'un lanceur d'alerte sur les interactions du président Trump avec l'Ukraine affirme que M. Giuliani a été une figure centrale dans cette affaire, servant d'intermédiaire entre le président et les autorités ukrainiennes et relayant des messages.
M. Trump est accusé d'avoir fait pression sur son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'un appel téléphonique le 25 juillet, lui demandant de coopérer avec M. Giuliani et le ministre de la Justice William Barr pour enquêter sur une compagnie gazière ukrainienne pouvant être liée au fils de l'ancien vice-président Joe Biden, Hunter Biden, selon une transcription de cet appel publiée le 25 septembre par la Maison Blanche.
A ce jour, il n'existe aucune preuve d'actes répréhensibles de la part de Joe Biden ou de son fils.
M. Giuliani a déclaré dimanche sur ABC qu'il ne coopérerait pas avec Adam Schiff, le président de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, qui, selon lui, "devrait être démis de ses fonctions". Il a ajouté qu'il témoignerait devant le Congrès si M. Trump voulait qu'il le fasse.
Les trois mêmes commissions de la Chambre ont par ailleurs sommé le secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, à leur remettre des documents liés au dossier ukrainien au plus tard le 4 octobre.