Dernière mise à jour à 17h29 le 01/10
Selon le responsable du plus grand organisme de surveillance de l'environnement du pays, malgré des améliorations notables de la qualité de l'air, la Chine est toujours confrontée à une situation difficile en matière de contrôle de la pollution de l'air en raison de fortes émissions.
Les 74 principales villes chinoises qui ont adopté une nouvelle norme de surveillance de l'air en 2013 ont vu leur concentration moyenne de particules fines de PM2,5 qui représentent un danger pour la santé, chuter de 41,7% au cours des six dernières années, a déclaré le 29 septembre Li Ganjie, ministre de l'Écologie et de l'Environnement, lors d'une conférence de presse.
Par ailleurs, a-t-il précisé, la densité moyenne en dioxyde de soufre dans les villes au-dessus de la préfecture à travers le pays est passée de 35 microgrammes par mètre cube à 14 mcg par mètre cube l'année dernière, soit une baisse de 60%.
Cette amélioration rapide est inhabituelle, si on la compare à celle d'autres pays. « Il est difficile de trouver un précédent dans la communauté internationale », a-t-il noté.
Cette nette amélioration est le fruit des efforts soutenus du gouvernement central. Tout en établissant des procédures de coordination régionale pour le contrôle de la pollution atmosphérique et en renforçant l'application de la loi, le gouvernement a également accéléré la transformation des structures de l'industrie, des transports, de l'énergie et de l'utilisation des sols, a-t-il souligné.
La Chine a réussi à atteindre des émissions extrêmement faibles pour 80% de son énergie produite à partir de charbon. De plus, selon le ministre, la part des énergies non-fossiles dans la consommation d'énergie primaire est passée à 14,3% l'an dernier.
Cependant, a ajouté M. Li, la qualité de l'air reste toutefois sensible aux conditions météorologiques, car les émissions polluantes restent élevées. Le ministre a indiqué que ce genre de conditions affecte la qualité de l'air, qui s'améliore ou se détériore de 10% si les rejets de polluants restent inchangés. Certains mois, l'effet peut atteindre 30% dans certaines villes chaque année, a-t-il affirmé.
L'amélioration apportée montre que la Chine est sur la bonne voie en matière de contrôle de la pollution atmosphérique, mais « la situation n'est vraiment pas aussi optimiste » et elle est « même sombre ». La qualité de l'air dépend toujours des conditions météorologiques, a-t-il déclaré.
M. Li a enfin réaffirmé que le ministère avait la détermination et la confiance nécessaires pour remporter sa campagne de protection du ciel bleu. « Si les conditions météorologiques ne nous aident pas, nous ferons des efforts encore plus importants », a-t-il conclu.