Le Liban appelle à des discussions avec la Syrie pour profiter de la réouverture d'un poste-frontière Irak-Syrie

Le ministre libanais de l'Agriculture, Hassan Lakkis, a annoncé lundi que la réouverture du poste-frontière entre la ville irakienne d'Al-Qaïm et Boukamal en Syrie mènerait à la hausse des exportations agricoles libanaises vers la Syrie, l'Irak et le reste du monde arabe, a rapporté l'Agence nationale de l'information.

"Nous réitérons le besoin d'un contact direct avec la Syrie pour faciliter l'exportation de nos produits et l'augmentation de notre coopération avec ce pays voisin, ce qui est dans l'intérêt du Liban", a déclaré M. Lakkis.

Le ministre a ajouté que le secteur agricole bénéficierait grandement de ce point de passage et de liens directs et sains avec la Syrie.

Antoine Howayek, responsable d'une association d'agriculteurs au Liban, a pour sa part indiqué à Xinhua que le Liban sera confronté à des obstacles en exportant ses produits via ce poste-frontière car les exportateurs devront payer des frais élevés pour que la Syrie les laisse traverser son territoire.

"C'est déjà arrivé lorsque le poste-frontière de Nassib s'est ouvert entre la Syrie et la Jordanie. Les Syriens ont imposé des frais élevés aux exportateurs libanais", a-t-il expliqué.

Les agriculteurs libanais ont déjà souffert de l'incapacité d'exporter leurs produits par voie terrestre vers des pays arabes en raison de la fermeture du point de passage de Nassib à la suite de violents affrontements entre des combattants rebelles, qui avaient encerclé le poste-frontière, et les forces du gouvernement syrien positionnées près de la zone.

Le point de passage a plus tard été rouvert mais l'espoir des agriculteurs libanais d'augmenter leurs exportations a été balayé quand la Syrie a imposé des frais supplémentaires pour chaque container traversant sa frontière, selon des observateurs locaux.

"Nous avons besoin d'ouvrir un dialogue direct avec la Syrie pour les convaincre de réduire les frais pour les agriculteurs libanais au passage de leur frontière", selon M. Howayek.