Dernière mise à jour à 08h24 le 20/11
L'équipe juridique de l'ancien président du constructeur automobile Nissan Motor Co., Carlos Ghosn, a condamné mardi les procédures judiciaires japonaises tout en réaffirmant la détermination de leur client à lutter contre les allégations portées à son encontre.
Un an après l'arrestation de M. Ghosn en novembre 2018, son équipe de défense internationale a déclaré dans un communiqué que leur client avait été "soumis à de nombreuses pratiques douteuses pendant plus de 100 jours de détention avant sa libération sous caution".
"Rien de tout cela n'a affaibli sa détermination" et il est "résolu à vigoureusement combattre ces allégations infondées", indique le communiqué, ajoutant qu'"il est impatient d'avoir l'occasion de rétablir la vérité et de retrouver sa famille".
L'équipe de l'ancien magnat de l'automobile affirme qu'il est "tombé dans une embuscade" lors de sa première arrestation à l'aéroport Haneda de Tokyo le 19 novembre de l'année dernière.
Ils ont poursuivi en dénonçant le "système judiciaire de prise en otage" du Japon, dans le cadre duquel M. Ghosn a été détenu par le parquet, "emprisonné en isolement pendant plus de quatre mois" et "interrogé sans relâche plusieurs heures par jour".
"Les autorités japonaises ont imposé des conditions de caution punitives, inhumaines et injustifiées qui l'ont empêché de voir ou de parler à son épouse et ont limité sa capacité à constituer une défense efficace pour répondre aux accusations contre lui", a souligné l'équipe de défense de M. Ghosn.
M. Ghosn, dont le procès devrait débuter en avril prochain, est accusé de n'avoir pas déclaré l'intégralité de sa rémunération pour la période de huit ans allant jusqu'à mars 2018.
Il est également accusé d'avoir passé dans les comptes du Nissan des pertes de 1,85 milliard de yens (environ 17 millions de dollars américains) et d'avoir payé 14,7 millions de dollars avec les fonds du constructeur automobile à un homme d'affaires saoudien qui a octroyé à M. Ghosn une ligne de crédit.
M. Ghosn est aussi accusé d'avoir fait payer par une filiale de Nissan aux Emirats arabes unis un total de 10 millions de dollars à un distributeur à Oman, et d'avoir fait transférer 5 millions de dollars de cette somme vers un compte épargne d'une société d'investissement libanaise qu'il détiendrait.