Dernière mise à jour à 10h18 le 29/11
Quatre membres d'une équipe anti-Ebola ont été tués mercredi soir par des groupes armés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé jeudi à Genève l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué.
Les attaques se sont produites dans la nuit de mercredi à jeudi dans une base du personnel de la riposte anti-Ebola à Biakato, dans la province de l'Ituri, et dans un bureau de coordination à Mangina, dans la province du Nord-Kivu, a indiqué l'OMS. Parmi les victimes figurent un membre d'une équipe de vaccination, deux chauffeurs et un policier, a précisé l'agence onusienne.
Bien qu'aucun membre du personnel de l'OMS ne figure parmi les personnes tuées, un membre du personnel a été blessé. La plupart des autres blessés travaillent pour le ministère congolais de la Santé, selon la même source.
"Nous avons le cœur brisé par le fait que des personnes sont mortes dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'elles s'efforçaient de sauver d'autres personnes", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, cité dans le communiqué.
Matshidiso Rebecca Moeti, directrice du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, s'est dit profondément attristée par les deux attaques perpétrées contre les intervenants d'Ebola.
Les dernières attaques surviennent après des jours de troubles meurtriers dans la ville de Beni, dans l'est de la RDC. C'est dans ce contexte de tensions que l'OMS a déplacé en début de semaine 49 de ses 120 travailleurs présents à Beni vers Goma.
Selon les données épidémiologiques cumulées datées du 27 novembre, l'épidémie d'Ebola a tué environ 2.200 personnes sur plus de 3.300 cas confirmés en RDC.