Dernière mise à jour à 09h08 le 08/01
Le chef du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) Pedro Sanchez a remporté mardi à la majorité simple le deuxième vote d'investiture pour reprendre ses fonctions de Premier ministre, mettant fin à presque une année d'instabilité politique en Espagne.
M. Sanchez l'a emporté avec 167 voix pour, 165 contre et 18 abstentions.
Le vote de ce mardi a eu lieu 48 heures après que M. Sanchez a échoué, dimanche lors du premier vote, à obtenir les 176 voix nécessaires pour obtenir une majorité absolue à la chambre basse du Parlement espagnol (Congrès des députés, 350 sièges).
Le second vote s'est organisé après quatre jours de tensions et un débat houleux au cours duquel les partis de droite ont accusé M. Sanchez de menacer l'unité de l'Espagne en raison de son accord à discuter avec la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) au sujet de l'indépendance de la région.
En parallèle, le Parti socialiste a dénoncé une campagne de "menaces et de coercition" de la part de la droite politique visant à empêcher les députés de soutenir la candidature de M. Sanchez.
Ce dernier a profité du débat d'investiture pour présenter un programme de mesures sociales et économiques progressistes, proposant d'annuler le projet de réforme du travail de 2012 du Parti populaire (droite), de limiter les hausses de loyer abusives et d'introduire des taxes plus élevées pour les personnes gagnant plus de 120.000 euros (134.000 dollars américains) par an.
Il s'est également engagé à former un gouvernement composé à majorité de femmes et qui augmenterait les dépenses en matière d'éducation, mettrait fin à la dépopulation des zones rurales espagnoles, chercherait à éradiquer la prostitution et ferait adopter une législation autorisant l'euthanasie et "reconnaissant le droit à mourir dans la dignité".
Le nouveau gouvernement de M. Sanchez devrait tenir sa réunion inaugurale vendredi.