Dernière mise à jour à 11h29 le 12/02
Nickolay Mladenov, le coordinateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, a appelé mardi à une réflexion sur les moyens de ramener les Israéliens et les Palestiniens à la table des négociations après le rejet du nouveau plan de paix américain au Moyen-Orient par le monde arabe.
Dans un exposé au Conseil de sécurité, M. Mladenov a indiqué que la proposition américaine dévoilée le 28 janvier avait été rejetée par le gouvernement palestinien, la Ligue des Etats arabes et l'Organisation de coopération islamique. L'Union européenne estime quant à elle que la proposition s'écarte des "paramètres convenus au niveau international", et un certain nombre d'Etats membres de l'Union africaine ont également rejeté la proposition lors de leur récent sommet.
De leur côté cependant, de hautes personnalités du gouvernement israélien ont salué la proposition, disant qu'elles seraient disposées à l'utiliser comme base pour des négociations directes. Certains Etats membres de l'ONU ont aussi exprimé leur espoir que la publication de ce projet puisse être une occasion de ramener les parties à la table des négociations, dans l'intérêt de faire avancer la solution à deux Etats, a indiqué M. Mladenov.
À ce moment critique, il a appelé à des efforts internationaux pour que les deux parties acceptent de discuter. "En fait, ce dont nous avons besoin aujourd'hui, c'est d'un leadership politique et d'une réflexion sérieuse sur ce qui doit être fait pour ramener les parties à la table des négociations".
"Aujourd'hui, il ne suffit pas de réaffirmer nos positions. Le moment est venu d'entendre des propositions sur la manière de faire avancer le processus et de trouver un moyen de revenir à un cadre de médiation mutuellement convenu qui garantisse que des négociations significatives puissent reprendre", a-t-il déclaré au Conseil.
M. Mladenov a également averti que le statu quo ne pouvait pas perdurer.
"S'il est difficile d'envisager un accord global entre les parties dans les circonstances actuelles, permettez-moi de souligner avec insistance que nous devons éviter de maintenir le statu quo. Continuer sur la trajectoire actuelle ... ne ferait qu'éloigner les Palestiniens et les Israéliens davantage encore, renforcer l'occupation et compromettre la viabilité future de la solution à deux Etats ", a-t-il conclu.