Dernière mise à jour à 09h36 le 02/03
Le bilan des violences intercommunautaires qui ont secoué la capitale indienne pendant quatre jours s'est alourdi, passant dimanche à 46 morts, ont indiqué des responsables.
"Aujourd'hui, trois nouveaux corps ont été retrouvés dans la partie nord-est de la ville, qui a été fortement touchée par la violence. L'un des corps a été retrouvé dans un canal à Gokalpuri, et les deux autres dans le canal Bhagirathi Vihar", a déclaré un officier de police.
Selon des responsables de la police, le bilan des violences qui ont ravagé la ville s'élève désormais à 46 morts, tandis que plus de 350 personnes ont été blessées.
La police a indiqué dimanche que la situation était sous contrôle. Cependant, des policiers et des paramilitaires restent massivement déployés dans les régions touchées.
La violence a laissé des traces visibles dans le nord-est de la ville, où les émeutiers ont vandalisé des magasins et incendié des véhicules et des bâtiments, dont des écoles.
De nombreux habitants des zones touchées - principalement des musulmans - ont fui leur domicile et se sont réfugiés dans des abris mis en place par le gouvernement.
La police a par ailleurs mis sur pied deux équipes spéciales pour enquêter sur les récentes violences. Des centaines de personnes ont déjà été arrêtées en lien avec ces violences, ont indiqué des responsables.
Des affrontements ont éclaté dimanche dernier dans le nord-est de la ville entre opposants et partisans d'une nouvelle loi sur la citoyenneté CAA, avant de dégénérer lundi et mardi.
Les premières protestations contre cette loi controversée sur la citoyenneté ont éclaté le 11 décembre dernier, le jour où la chambre haute du Parlement indien a officiellement adopté la CAA. Les manifestations n'ont pas cessé depuis cette date.
Cette nouvelle loi vise à accorder la citoyenneté indienne à des immigrés clandestins appartenant à six religions - hindouisme, sikhisme, bouddhisme, jaïnisme, parsisme et christianisme - originaires du Bangladesh, d'Afghanistan et du Pakistan, mais interdit dans le même temps aux immigrés musulmans de demander la citoyenneté.
Les violences suscitées par cette nouvelle loi ont jusqu'à présent coûté la vie à plus de 70 personnes un peu partout en Inde.