Dernière mise à jour à 09h36 le 02/03
Le président afghan Mohammad Ashraf Ghani a refusé la demande des talibans de libérer 5.000 détenus dans les dix prochains jours, affirmant qu'aucune condition préalable n'était acceptable pour entamer des pourparlers entre Afghans.
"Aucun engagement n'a été pris en faveur de la libération de 5.000 prisonniers. Cela pourrait être inclus à l'ordre du jour des pourparlers avec les talibans et si les intéressés s'engagent à ne pas prendre les armes contre le peuple afghan", a déclaré M. Ghani aux journalistes au Palais présidentiel au lendemain de la conclusion d'un accord de paix américano-taliban lors d'une cérémonie tenue samedi à Doha, au Qatar.
Sher Mohammad Abas Stanikzai, haut représentant des talibans au bureau de liaison du groupe à Doha, a déclaré samedi que "l'administration de Kaboul devrait libérer 5.000 détenus dans les dix jours à venir" comme condition préalable à l'ouverture d'un dialogue intra-afghan.
"La libération des détenus talibans relève de l'autorité du gouvernement afghan et non des Etats-Unis, et nous n'avons pas d'accord avec les Etats-Unis dans ce domaine", a indiqué M. Ghani.
Le président afghan a également noté que son gouvernement ne ménagerait aucun effort pour assurer le rétablissement d'une paix durable en Afghanistan et sauvegarder tous les accomplissements et les valeurs, y compris les droits des femmes acquis au cours des 19 dernières années.
Après des tours de pourparlers entre les Etats-Unis et les talibans, qui ont duré environ 18 mois, les deux parties ont signé samedi à Doha un accord qui stipule que les Etats-Unis réduisent leurs forces à 8.600 par rapport à la force actuelle de 13.000 hommes dans un délai de 135 jours.
Les Etats-Unis et leurs alliés réduiraient proportionnellement leur force militaire en Afghanistan si les talibans se conformaient à l'accord et réduisaient la violence au niveau d'un cessez-le-feu.