Dernière mise à jour à 13h01 le 05/05
Des médias libres et indépendants sont essentiels pour lutter contre la pandémie de désinformation qui accompagne la propagation du COVID-19, ont rappelé lundi plusieurs hauts responsables des Nations Unies.
"Lorsque des journalistes sont attaqués, les sociétés dans leur ensemble paient un prix. Aucune démocratie ne peut fonctionner sans la liberté de la presse, qui est la pierre angulaire de la confiance entre les gens et leurs institutions", a rappelé le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lors d'un dialogue de haut niveau organisé en ligne sur la liberté de la presse et la lutte contre la désinformation dans le contexte du coronavirus.
Depuis plusieurs mois, le monde, y compris les médias, est confronté à un tout nouveau défi: le COVID-19, qui affecte tout le monde, partout. "Parallèlement à la pandémie, nous assistons à une épidémie dangereuse de désinformation, allant des conseils de santé nocifs et des discours de haine aux théories complotistes", a déploré M. Guterres.
Les organisations internationales, ainsi que les gouvernements, ont un rôle important à jouer pour promouvoir les faits et les méthodes scientifiques. "Mais personne pendant cette pandémie ne peut se substituer aux médias pour transmettre au public des informations et des analyses, et pour contrer les rumeurs et la déformation des faits", a souligné M. Guterres.
"Le journalisme enrichit notre compréhension de toutes sortes de questions politiques, économiques et sociales et aide à maintenir la gouvernance à tous les niveaux transparente, responsable et bien informée", a, pour sa part, rappelé Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme. "Les attaques contre la liberté de la presse sont des attaques contre le droit du public à être informé", a-t-elle ajouté.
"Les journalistes et les professionnels de tous médias sont indispensables pour nous aider à prendre des décisions éclairées. Dans une situation de pandémie, ces décisions peuvent sauver des vies", a dit le secrétaire général.
"Si des limitations temporaires à la liberté de circulation sont essentielles pour vaincre le COVID-19, cela ne doit jamais servir de prétexte pour empêcher les journalistes de faire leur travail", a souligné M. Guterres.
Le chef de l'ONU a appelé les gouvernements et les dirigeants politiques de tous bords à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les journalistes et les professionnels des médias et renforcer la liberté de la presse, pendant la pandémie de COVID-19 et au-delà.