Dernière mise à jour à 10h25 le 14/05
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a expliqué mercredi la nécessité de prolonger encore davantage l'état d'alerte dans son pays au-delà de sa fin, initialement prévue le 24 mai.
S'exprimant devant le Parlement espagnol, M. Sanchez a fait valoir qu'une cinquième prolongation de cet état d'alerte, qui donne à son gouvernement le pouvoir de restreindre les libertés de circulation, restait indispensable lorsque l'Espagne commence à assouplir progressivement les restrictions adoptées à l'origine le 15 mars pour limiter la propagation du coronavirus.
Selon la chaîne de télévision étatique RTVE, M. Sanchez souhaite prolonger l'état d'alerte pour un mois supplémentaire et adapter cette mesure afin de conférer davantage de pouvoirs à chacune des 17 communautés autonomes du pays.
"Nous sommes convaincus qu'il (l'état d'alerte) est nécessaire. Ce n'est pas un projet politique et nous n'avons pas centralisé les pouvoirs régionaux", a souligné le Premier ministre, insistant sur le fait que son gouvernement ne profitait pas de la crise pour "limiter les droits individuels ou institutionnels".
On ne sait pas encore clairement si M. Sanchez pourra remporter des soutiens pour son plan après que Pablo Casado, dirigeant du Parti populaire (PP) a annoncé que son parti s'opposerait à une nouvelle extension. Le vote devrait probablement avoir lieu le 20 mai.