Dernière mise à jour à 09h26 le 29/10
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué mercredi la Russie pour avoir mené un raid aérien qui a tué des dizaines de rebelles soutenus par la Turquie dans la province d'Idleb, au nord-ouest de la Syrie.
"L'attaque de la Russie sur le centre d'entraînement des forces de l'Armée nationale syrienne, dans la région d'Idleb, montre qu'elle ne veut pas de paix durable dans la région", a déclaré M. Erdogan en s'adressant aux députés du Parlement turc.
Au moins 78 rebelles ont été tués dans la nuit par un raid aérien russe contre un camp militaire de l'opposition à Idleb, a rapporté lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Environ 90 autres personnes ont été blessées par l'attaque aérienne russe qui a visé un camp de groupes rebelles soutenus par la Turquie dans la province d'Idleb, a indiqué l'observatoire.
Faisant référence aux forces kurdes de Syrie Unités de protection du peuple kurde syrien (YPG), M. Erdogan a également déclaré que la Turquie avait le droit légitime d'agir de nouveau si les combattants ne sont pas éliminés le long de sa frontière avec la Syrie.
La Turquie considère les YPG comme la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, hors-la-loi). L'armée turque a lancé l'opération Euphrates Shield en 2016, l'opération Olive Branch en 2018, l'opération Peace Spring en 2019 et l'opération Spring Shield en 2020 dans le nord de la Syrie afin de créer une zone exempte d'YPG le long de sa frontière, dans le pays voisin.
Considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, le PKK est en guerre contre le gouvernement turc depuis plus de 30 ans, ce qui a coûté la vie à plus de 40.000 personnes.