Dernière mise à jour à 10h38 le 10/12
Le nombre de déplacés et de réfugiés dans le monde a dépassé le seuil de 80 millions à la mi-2020, alors que la pandémie de COVID-19 met en péril la protection des réfugiés, a indiqué mercredi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué.
La pandémie du coronavirus et les conflits existants ou nouveaux ont "dramatiquement affecté leurs conditions", a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, cité dans le communiqué.
Selon lui, ce chiffre de 80 millions risque de continuer d'augmenter "à moins que les dirigeants mondiaux ne stoppent les guerres". "Alors que les déplacements forcés ont doublé durant la dernière décennie, la communauté internationale échoue à maintenir la paix", a-t-il averti.
Selon un bilan établi par le HCR, au début de cette année, 79,5 millions de personnes étaient déracinées dans le monde, dont plus de 45 millions de déplacés internes, 29,6 millions de réfugiés et plus de quatre millions de demandeurs d'asile.
"Aujourd'hui, nous passons de nouveau un sombre jalon et cette hausse continuera sauf si les dirigeants mondiaux font cesser les guerres", a-t-il souligné.
Malgré l'appel urgent lancé par le secrétaire général des Nations Unies en faveur d'un cessez-le-feu mondial pendant la pandémie, les conflits et les persécutions se poursuivent, déplore le communiqué, précisant que "de nouvelles personnes ont été contraintes de fuir leurs domiciles dans des pays comme la Syrie, le Mozambique, la Somalie la République démocratique du Congo (RDC) ou le Yémen".
Par ailleurs, l'agence onusienne basée à Genève a souligné que certaines des mesures prises pour freiner la propagation du COVID-19 ont rendu plus difficile l'accès des réfugiés à la sécurité.