Dernière mise à jour à 08h41 le 23/04
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé jeudi les pays développés à contribuer davantage à la lutte contre le changement climatique lors d'un événement virtuel organisé par les Etats-Unis.
"Mobilisons le leadership politique pour aller de l'avant ensemble - pour vaincre le changement climatique, mettre fin à notre guerre contre la nature et construire des vies de dignité et de prospérité pour tous", a lancé le chef de l'ONU devant les dirigeants mondiaux participant au Sommet des leaders sur le climat.
Le chef de l'ONU a souligné que la dernière décennie a été la plus chaude jamais enregistrée. "Les gaz à effet de serre dangereux ont atteint des niveaux jamais vus depuis 3 millions d'années. La température mondiale a augmenté de 1,2 degré Celsius - se rapprochant ainsi du seuil de la catastrophe."
"Nous avons besoin d'une planète verte -- mais le monde est en alerte rouge", a dit le Secrétaire général. "Nous sommes au bord de l'abîme. Nous devons nous assurer que le prochain pas que nous ferons sera dans la bonne direction."
Il a appelé les dirigeants à prendre des mesures pour vaincre le changement climatique, et a réitéré sa position de construire une coalition mondiale pour des émissions nettes nulles d'ici le milieu du siècle.
Il a exhorté les pays à faire de cette décennie "une décennie de transformation", en les invitant à soumettre de nouvelles et plus ambitieuses contributions déterminées au niveau national en matière d'atténuation, d'adaptation et de financement, afin de définir des actions et des politiques pour les dix prochaines années, dans le but d'atteindre l'objectif "zéro émission nette" à l'horizon 2050.
M. Guterres a également appelé à des efforts pour "traduire ces engagements en actions concrètes et immédiates".
En outre, il a demandé aux pays de fixer un prix pour le carbone, de mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles, d'accroître les investissements dans les énergies renouvelables et les infrastructures vertes, de mettre fin au financement du charbon et à la construction de nouvelles centrales électriques au charbon, d'éliminer progressivement le charbon d'ici 2030 dans les pays les plus riches et d'ici 2040 partout ailleurs, et de garantir une transition équitable pour les personnes et les communautés touchées.
Enfin, le Secrétaire général a exhorté les pays à faire une percée en matière de financement et d'adaptation, soulignant que "cela est essentiel pour la confiance et l'action collective."
Les pays développés doivent tenir leurs promesses en matière de financement public du climat, notamment les 100 milliards de dollars américains promis de longue date pour l'action climatique dans les pays en développement, lors du sommet du G7 prévu en juin en Grande-Bretagne, a-t-il souligné.