Dernière mise à jour à 10h51 le 14/06
Les Etats-Unis enregistrent à l'heure actuelle le plus grand nombre de démissions en plus de deux décennies, ce qui vient s'ajouter aux défis des entreprises qui tentent de renouer avec la croissance économique, a rapporté dimanche le Wall Street Journal.
"Cette vague de démissions marque un changement radical par rapport aux jours les plus sombres de la pandémie, quand de nombreux travailleurs aspiraient à la sécurité de l'emploi pour résister à une crise sanitaire et économique nationale", selon le journal.
Citant les données du département du Travail, le quotidien a indiqué que 2,7% des travailleurs américains avaient quitté leur emploi en avril, en forte hausse par rapport aux 1,6% de l'année précédente pour atteindre le niveau le plus élevé depuis au moins 2000.
Même si un taux de démissions élevé affecte les employeurs, qui paient davantage de frais liés au renouvellement du personnel et subissent parfois une perturbation de leurs activités, les économistes spécialisés dans le marché du travail estiment que les démissions signalent généralement un marché sain car les individus se tournent vers des emplois qui correspondent mieux à leurs compétences, leurs intérêts et leur vie personnelle, a analysé le Wall Street Journal.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette rotation des emplois. Beaucoup de personnes ne souhaitent pas retourner au travail comme avant la pandémie de COVID-19 parce qu'elles préfèrent la flexibilité du télétravail ou sont réticentes à l'idée de travailler dans un bureau avant que le nouveau coronavirus ne soit vaincu, d'après le journal.
"D'autres sont épuisées en raison d'une surcharge de travail et de stress liée à la pandémie, tandis que certaines cherchent un meilleur salaire pour compenser la perte d'emploi de leur partenaire ou ont mis cette année à profit pour repenser leur plan de carrière et passer à la vitesse supérieure", a-t-il ajouté.