Le président iranien se dit ouvert à des pourparlers "utiles" sur la levée des sanctions

Le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré dimanche au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron que l'Iran était prêt à participer à des pourparlers "utiles" pour lever les sanctions qui pèsent sur le pays.

"Nous ne sommes pas opposés à des négociations utiles, mais l'ordre du jour et l'objectif des négociations doivent être de lever les sanctions imposées à l'Iran", a-t-il indiqué durant ce qui était sa deuxième conversation avec M. Macron en l'espace d'un mois, selon le site officiel de la présidence iranienne.

En dehors de la question du nucléaire, l'indépendance des politiques de l'Iran et de la France constitue une "ressource précieuse", qui peut être utilisée pour établir des relations "équilibrées, fortes et stables" entre les deux pays, a déclaré M. Raïssi au président français.

Concernant la situation actuelle en Afghanistan, le président iranien a indiqué que la politique d'intervention militaire des Etats-Unis et de l'OTAN avait échoué, et que 20 années d'occupation n'avaient apporté aucun bénéfice au peuple afghan.

Pour ce qui est du Liban, il a exprimé le soutien de l'Iran à la formation d'un gouvernement fort capable de garantir et de protéger les droits des Libanais.

Le président iranien a déclaré que son pays ne refuserait aucune aide humanitaire au Liban, et a exprimé la volonté de Téhéran de coopérer avec la France dans ce domaine.

De son côté, M. Macron a souligné la nécessité de revoir les liens entre la France et l'Iran, et a indiqué que son gouvernement souhaitait développer ses relations avec Téhéran.

Il a évoqué les réfugiés afghans en Iran et les problèmes causés par leur présence, et a souligné la nécessité pour le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés d'aider l'Iran à cet égard.

Concernant la situation au Liban, le président français a indiqué que la France était disposée à coopérer avec l'Iran, ainsi qu'avec le Hezbollah pour contribuer à la mise en place d'un gouvernement fort et efficace dans le pays.

M. Macron a également espéré que les pourparlers de Vienne, qui visent à relancer l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, pourraient bientôt reprendre avec la présence de l'Iran.