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(COVID-19) France: le gouvernement annonce une série de mesures complémentaires pour freiner le variant Omicron

Xinhua | 28.12.2021 08h30

Le gouvernement français a annoncé ce lundi, à l'issue d'un Conseil de défense sanitaire suivi d'un Conseil des ministres extraordinaire, une série de mesures complémentaires pour freiner le variant Omicron, en forte progression en France. Parmi ces mesures qui s'appliqueront à partir de lundi prochain pour une durée de trois semaines, figurent le rétablissement des jauges pour les grands rassemblements.

"Pour freiner Omicron, les grands rassemblements seront limités à une jauge de 2.000 personnes maximum en intérieur et 5.000 personnes maximum à l'extérieur à partir du 3 janvier", a annoncé lors d'une conférence de presse le Premier ministre Jean Castex, en compagnie du ministre de la Santé Olivier Véran.

(Xinhua/Gao Jing)

Les concerts debout seront interdits. La consommation de boissons et d'aliments sera aussi interdite dans tous les cinémas, les théâtres, les équipements sportifs, et les transports collectifs, a énuméré M. Castex. Dans les bars et cafés également, la consommation ne pourra se faire qu'en position assise. Et toutes les cérémonies de vœux prévues en janvier seront annulées, a indiqué le Chef du gouvernement français.

Le retour du télétravail et du port du masque figurent également parmi les mesures annoncées par le gouvernement pour freiner la forte progression d'Omicron. "A compter de la rentrée et pour une durée de trois semaines, le recours au télétravail sera rendu obligatoire dans toutes les entreprises et pour tous les salariés pour lesquels il est possible, à raison de trois jours minimum par semaine et quatre jours quand cela est possible", a dit M. Castex.

Il a indiqué que l'obligation du port du masque sera étendue à tous les centres-villes, et que les préfets adopteront à cet effet les dispositions correspondantes en lien avec les maires.

M. Castex a justifié la prise de ces mesures complémentaires par la contagiosité du variant Omicron. "La très forte contagiosité de ce variant, la vitesse à laquelle il se propage doivent nous conduire au-delà de la priorité vaccinale, à prolonger et amplifier de manière proportionné nos mesures pour freiner sa circulation, soulager nos services hospitaliers et éviter la désorganisation de notre économie", a-t-il indiqué.

Outre ces mesures complémentaires, le gouvernement a annoncé la réduction du délai entre l'injection et le rappel vaccinal. "Dès demain, il suffira de trois mois après votre deuxième injection - ou votre première si vous avez eu la COVID - pour pouvoir bénéficier de votre rappel", a déclaré M. Castex.

Le Conseil des ministres a dans le même objectif adopté un projet de loi qui va transformer le passe sanitaire en passe vaccinal. Cela signifie que la production d'un test ne suffira plus pour pouvoir accéder aux restaurants, bars, musées, théâtres... Il faudra justifier d'être vacciné. Si la loi est votée par le Parlement, elle s'appliquera à compter du 15 janvier prochain, a informé le Chef du gouvernement. Ce projet de loi prévoit également un "accroissement des sanctions" contre les faux passes sanitaires.

M. Castex a décrit une situation sanitaire tendue sur le territoire avec un taux d'incidence national supérieur à 700 cas pour 100.000 habitants, "soit au plus haut depuis le début de la crise". "La tendance sur sept jours glissants est aujourd'hui à plus de 70.000 cas. Dans nos établissements de santé, le niveau d'hospitalisation continue sa progression, et nous déplorons 122.677 décès dus au virus", a-t-il déclaré.

Cette reprise épidémique s'explique entre autres par l'arrivée du variant Omicron, "beaucoup plus contagieux que les précédents", selon Olivier Véran. "Le nombre de malades contaminés (par Omicron) double tous les deux jours, (contre) douze à quinze jours avec le variant Delta. (...) Nous pourrions atteindre, nous disent certains modélisateurs, plus de 250.000 cas par jour d'ici au début du mois de janvier", a dit le ministre de la Santé.

Selon M. Véran, Omicron représente un risque majeur d'absentéisme, avec une hausse très forte et des arrêts de travail. La France est confronté à une flambée de l'épidémie, liée à la propagation du variant Omicron, notamment en cette période de de Noël. Le record de 104.611 nouveaux cas enregistrés pour la première fois depuis le début de la pandémie, le 25 décembre dernier, a suscité de fortes inquiétudes.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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