Tout comme un proverbe chinois parle d'un voleur qui crie: « Arrêtez le voleur ! », Les États-Unis se ridiculisent complètement eux-mêmes avec leur espionnage, mené depuis des années, du géant chinois des télécommunications, Huawei.
Le New York Times et le journal allemand Der Spiegel ont révélé que la National Security Agency (NSA) a piraté les archives du courrier électronique de Huawei, les communications entre hauts responsables de la société, et même le code source secret de certains de ses produits.
L'ironie réside dans le fait que Huawei est la société même à laquelle les États-Unis ont refusé l'accès à leur marché intérieur pendant des années, affirmant que Huawei espionnait pour le compte de la Chine et constituait une menace pour la sécurité nationale des États-Unis, même si les enquêtes et audiences prolongées n'ont donné aucune preuve permettant d'étayer ces revendications.
Presque invariablement, les États-Unis jouent aux victimes des cyber-attaques tout en accusant la Chine et les entreprises chinoises d'être les agresseurs. Le dernier scandale montre l'hypocrisie de Washington, deux poids deux mesures, et son vrai visage -il pourrait aussi bien être le plus grand pirate informatique du monde.
Les États-Unis sont continuellement dénoncés pour leurs opérations d'infiltration d'entreprises mondiales, comme Google, Apple et Cisco, pour obtenir des renseignements.
Le Ministère des affaires étrangères chinois a exprimé sa profonde préoccupation et demandé aux États-Unis qu'ils s'expliquent eux-mêmes et cessent de tels actes, après des informations de la presse révélant l'espionnage mené par la NSA sur Huawei, d'anciens dirigeants chinois, des ministères et des banques.
Les explications fournies à ce jour sont loin d'être dignes de confiance. Les Etats-Unis jouent à nouveau leur vieille rengaine éculée : les intérêts de la sécurité nationale. Ces clichés ne sont guère convaincants, et, bien au contraire, ils donnent naissance a davantage de doutes et de questions sur les véritables motifs.
La NSA a-t-elle cherché à entraver la croissance de Huawei en tant que puissance mondiale des télécommunications ? Même si le gouvernement américain affirme que les informations qu'il recueille ne seront pas transmises aux rivaux de Huawei, il n'y a pas lieu de les croire. En outre, il reste à voir si les articles rapportant l'espionnage de Huawei auront ou non une incidence sur sa réputation et ses activités au niveau mondial.
L' espionnage a également tenté de déterminer si l'entreprise a des liens avec l'armée chinoise. Huawei a-t-il été une sorte de « tremplin » vers d'autres pays qui utilisent les produits de la société ? Ces agissements des États-Unis suscitent des préoccupations au sujet de la cyber-sécurité dans le monde entier, mais en même temps, ils révèlent au grand jour l'hypocrisie des États-Unis.
La haute moralité, d'où les États-Unis regardent de haut le reste du monde va s'écrouler sous leurs pieds, s'ils ne parviennent pas à convaincre les autres qu'ils font ce qu'ils prêchent.