Plus de la moitié des pays du monde ont du mal à prévenir les cancers et dispenser un traitement et des soins chroniques aux malades atteints d'un cancer, révèle une enquête menée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer, observée chaque année le 4 février.
Cette situation est due, dans les pays concernés, à l'absence d'une stratégie nationale de lutte contre le cancer qui englobe à la fois les volets de prévention, de détection précoce, de traitement et de soins. Il est urgent, plaide l'OMS, d'aider ces pays à réduire la mortalité associée à ce fléau et de fournir traitements et soins appropriés sur le long terme pour éviter les souffrances et sauvegarder simultanément le développement socioéconomique.
Le cancer est l'une des causes majeures de décès dans le monde : 7,6 millions de personnes en sont mortes en 2008 et l'on diagnostique chaque année près de 13 millions de nouveaux cas. Plus des deux tiers de ces nouveaux cas et des décès surviennent dans les pays en développement, où l'incidence du cancer augmente à une vitesse alarmante.
L'enquête conclut en outre qu'un tiers de tous les décès par cancer actuellement sont imputables à des facteurs de risque évitables comme le tabagisme, l'obésité, l'usage nocif de l'alcool et diverses infections. De nombreux types de cancer comme ceux du sein, du col utérin et colorectal, s'ils sont décelés tôt, peuvent être guéris.