Un article scientifique récent concluant que le riz importé d'Asie contenait des niveaux de plomb préoccupants a été « mis en attente », a déclaré mardi à Xinhua l' auteur de l'article, Tsananagurayi Tongesayi, de l'université de Monmouth, reconnaissant cependant qu'il y avait certains « problèmes » avec ses instruments de mesure.
Ce document, publié lors de la réunion d'avril de la Société américaine de Chimie, avait été accepté pour publication dans le Journal des sciences environnementales et de la santé, partie B : pesticides, contaminations alimentaires et déchets agricoles. Il révélait que le riz d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Sud, contenait des quantités toxiques dangereuses de plomb, de 6 à 1 milligrammes par kilo, et que la teneur en plomb la plus élevée se trouvait dans le riz importé de Chine.
Cette étude faisait valoir que les enfants qui consommaient de ce riz pourraient être exposés à des quantités de plomb 30 à 60 fois supérieures à la limite de sécurité tolérable définie par la Food and Drug Administration américaine (FDA, administration américaine des denrées alimentaires et médicaments).
Cette étude a immédiatement reçu une importante couverture médiatique, et soulevé de vives réactions, mais les experts du secteur du riz ont immédiatement exprimé leur surprise à l'égard de ces résultats, car des études ont montré que même sur un sol contaminé, les plants de riz n'absorbent et ne transfèrent pas dans leurs grains une dose de plomb importante.
Suite à des contestations et contre-vérifications, il s'est avéré que ces résultats avaient été altérés par des appareils de mesure défectueux. « Nous avons renvoyé le matériel au fournisseur pour le faire réparer (..) Nous n'avons pas retiré notre article mais nous le mettons en attente. Nous effectuons de nouvelles analyses ».
M. Tongesayi a indiqué qu'il prévoyait de refaire l'analyse des échantillons et d'en analyser de nouveaux une fois les instruments réparés.
« Si nous obtenons des données similaires ou des niveaux jugés dangereux, nous enverrons les échantillons à d'autres laboratoires pour analyse complémentaire » a déclaré M. Tongesayi. « Si nous n'obtenons pas de niveaux élevés avec les instruments réparés, nous en informerons les parties intéressées et cela mettra fin à cette étude ».