Les autorités judiciaire ont demandé aux étudiantes universitaires de faire plus attention en ce qui concerne les questions de sécurité et ont suggéré qu'elles s'abstiennent de divulguer des renseignements personnels en ligne.
L'appel des juges intervient après l’assassinat et la disparition de plusieurs jeunes femmes ces derniers mois.
Mardi, la plus haute cour de justice en Chine a révélé sept cas dans lesquels des femmes et jeunes filles avaient été victimes de fraude, enlevées, violées ou tuées après avoir rencontré des amis sur Internet. Le tribunal souhaite avertir plus de personnes de ne pas faire confiance trop facilement à des étrangers ou ceux qu'ils rencontrent dans le cyberespace.
«Tous les condamnés dans ces affaires ont profité de l'Internet, en utilisant la fiducie établie en ligne pour commettre leurs crimes», a déclaré Yan Maokun, juge en chef adjoint de la police judiciaire à la Cour populaire suprême.
Le responsable a souligné que le nombre de cas avait augmenté depuis la mise en place d'outils de messagerie instantanée tels que QQ et WeChat.
Trois accusés dans les sept cas ont été condamnés à mort pour enlèvement, viol et meurtre.
En juin 2013, Xiao Kechen, de Foshan dans la province du Guangdong, a été emprisonné pendant 14 ans pour le viol d'une jeune fille de 15 ans, il l’avait rencontré par l’intermédiaire de WeChat et lui avait dérobé 20 000 yuans (3265 $) ainsi qu’un téléphone portable.
«Les victimes sont peu conscientes de la mesure de l'auto-protection et accordent facilement leur confiance aux inconnus sur les outils de messagerie instantanée», a fait remarque Yan Maokun.
Ran Rong, un autre juge, a suggéré que les femmes et jeunes filles restent en contact avec leurs familles ou des amis quand elles sortent seules ou dans des situations d'urgence.
Ran, dont la fille est étudiante à l'université, a insisté sur le fait qu'elles ne devraient pas divulguer de renseignements personnels.
En ajoutant : «Nous devons profiter de ces outils de messagerie instantanée et en tirer le meilleur parti.
«Par exemple, une jeune femme peut prendre une photo de la plaque d'immatriculation de taxi et l’envoyer à ses parents par WeChat si elle doit sortir seule, ou des applications Maps peuvent être utilisées pour vérifier si le conducteur prend la bonne route».
Wang Lei Lei, un procureur du district de Dongcheng à Beijing, a indiqué que la chose la plus importante était d’expliquer aux étudiantes comment se protéger quand elles sont en danger.
«Après tout, nous ne pouvons pas empêcher les jeunes d'utiliser les smartphones ou de se faire des amis en ligne. Mais nous pouvons leur apprendre à refuser les avances de personnes qu’on ne connaît pas».