Hu Yue se repose avec ses deux nourrissons âgés de 33 jours.
Choisir sa maternité
Quand Nina, Britannique de 31 ans, a appris qu'elle était enceinte, contrairement à certaines étrangères qui préfèrent rentrer dans leur pays natal pour accoucher, elle est restée en Chine pour donner naissance à son premier enfant, notamment car son mari disposait d'une bonne assurance qui couvrirait tous les frais. Toutefois, le couple souhaitait bénéficier d'un suivi en anglais. Après plusieurs visites de cliniques privées, ils ont choisi Harmoni Care. Nina décrit : « Le système est particulier. Ici, on ne paie pas les soins au compte-gouttes. On achète directement un forfait comprenant l'ensemble des examens prénataux, l'accouchement et le séjour à l'hôpital. Dans cet hôpital, les prix variaient entre 35 000 à 50 000 yuans, selon les services. »
Il existe diverses options pour le suivi de sa grossesse : les hôpitaux publics chinois, les hôpitaux chinois privés et les hôpitaux étrangers privés, dans l'ordre croissant des tarifs. Les hôpitaux publics chinois sont les plus bon marché : environ 3 000 yuans pour un accouchement naturel, le double avec une césarienne. L'inconvénient : ils sont toujours bondés ! Encore plus lors des années du dragon, du cheval ou du cochon, considérés comme des bons signes (les mauvais sont la chèvre et le coq). Il n'est pas rare que le jour J, plusieurs femmes soient entassées dans une même chambre pour accoucher « à la chaîne »...
Hu Yue a choisi cette solution économique, mais a exigé tout de même une chambre privée. Elle calcule qu'au total, elle a dépensé seulement 5 000 yuans, son assurance maladie ayant pris en charge 1 400 yuans. Elle raconte : « J'ai accouché à l'hôpital Renmin, un établissement public assez réputé, non loin de chez moi. J'allais faire des tests tous les mois, puis deux fois par mois à la fin de ma grossesse. Comme les patients se bousculaient aux portes de l'hôpital, c'est mon mari qui allait faire la queue dans l'établissement dès 6 h du matin, pour prendre un ticket. Ç'aurait été trop fatigant pour moi sinon ! Mais hormis ce désagrément, j'ai été bien suivie tout du long, toujours par le même médecin, Mme Wei. Nous l'avions choisie pour son excellente réputation. Le dernier mois de ma grossesse, elle m'appelait de temps à autre pour s'assurer que tout se passait bien. »