Installation de panneaux photovoltaïques sur le toit d'une usine de pneumatiques à Hefei.
LI WUZHOU, membre de la rédaction
Depuis que des discussions internationales sur le changement climatique ont été lancées en 1990, la Chine se place comme un acteur positif et un promoteur responsable face à ses engagements envers la communauté internationale. Ainsi, elle remplit ses devoirs en matière de réduction des émissions.
Des promesses concrètes
Plus grand pays en développement dans le monde, la Chine demeure dans une phase d'industrialisation et d'urbanisation. Pourtant, il existe une contradiction majeure entre développement socio-économique et protection de l'environnement.
Mais peu importe, car pour les générations futures, la Chine a décidé de faire de la protection de l'environnement une politique nationale majeure. Elle est non seulement le premier pays en développement à avoir mis en place un projet national pour lutter contre le changement climatique en 2007, mais aussi le premier pays en développement à avoir pris des engagements devant la communauté internationale en 2009, notamment celui de réduire d'ici 2020 de 40 à 45 % par rapport à 2005 les émissions de dioxyde de carbone par unité de PIB. Cet objectif contraignant a été inscrit dans le plan de développement économique et de progrès social à moyen et long terme du pays. Des méthodes de mesure et de contrôle nationales ont été établies pour en assurer la réussite.
En 2012, la Chine a placé l'écologie au même niveau que l'économie, la politique, le social ou le culturel. Les effets de ce changement de cap en faveur de la protection de l'environnement sont apparus très vite.
En septembre 2014, le vice-premier ministre Zhang Gaoli, alors envoyé spécial du président chinois au sommet de l'ONU sur le climat, a déclaré que la Chine s'efforcerait de fixer le plus tôt possible les buts d'après 2020 et de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre dans les plus brefs délais.
Deux mois plus tard, la Chine a publié le Programme d'action pour le climat d'après 2020, dans lequel elle planifie d'élargir la portion des énergies non fossiles dans l'approvisionnement total en énergie primaire à environ 20 % d'ici 2030. La Brookings Institution avait alors indiqué que pour réaliser cet objectif, la Chine devrait atteindre l'équivalent de l'actuelle puissance installée totale en énergie non fossiles des États-Unis.