Dernière mise à jour à 08h25 le 17/11
Lorsque le grand patron de la lutte anti-drogue en Indonésie a annoncé son projet d'utiliser des crocodiles pour garder une île-prison couloir de la mort, le gouvernement s'est précipité pour expliquer que c'était juste une blague. Mais vendredi, le patron en question, Budi Waseso, est allé encore plus loin en disant dit qu'il envisageait maintenant d'utiliser en plus des tigres et des piranhas, des poissons réputés pour leur férocité.
Les médias locaux ont cité le chef de l'Agence nationale des stupéfiants disant qu'il s'était déjà procuré deux crocodiles auprès d'une ferme pour étudier leur pouvoir et leur agressivité, ajoutant qu'il pourrait finalement en mettre pas moins de 1 000 sur les lieux pour empêcher les condamnés de s'échapper. « Le nombre dépendra de la taille de la zone est, et peut-être qu'il faudra les combiner avec des piranhas », at-il déclaré, selon le portail rimanews.com. « Parce que le personnel des prisons est insuffisant, nous pouvons utiliser des animaux sauvages. Nous pourrions utiliser aussi des tigres -pour les protéger même temps ».
Le piranha, poisson mangeur de viande avec des dents pointues et des mâchoires puissantes, est une espèce indigène d'Amérique du Sud et ne se trouve pas en Indonésie.
Le président indonésien Joko Widodo déclaré une guerre contre ce qu'il a qualifié de « situation d'urgence en matière de stupéfiants » après son entrée en fonctions il y a un an, en fondant sa campagne sur une étude qui a montré qu'au moins 40 personnes mouraient de l'usage de drogues chaque jour en Indonésie.
Il a à plusieurs reprises refusé la clémence aux trafiquants et plus de deux douzaines, la plupart étrangers, condamnés pour trafic de drogue, ont été exécutés cette année, après un moratoire de cinq ans sur la peine de mort. Dans des commentaires distincts sur le canal TVOne, M. Waseso a rejeté les critiques qui ont dit que ses plans visant à utiliser des animaux comme geôliers foulaient aux pieds les droits humains des détenus. « Il faut regarder le problème dans son ensemble », a-t-il répondu. « Ces gens sont des assassins –des meurtriers de masse. Ne devrions-nous pas non plus nous pencher aussi sur les droits de leurs victimes ? ».