Dernière mise à jour à 17h00 le 16/11
Une femme tient une bougie et rend hommage aux victimes de l'attaque à Paris, le 15 novembre 2015. [Photo/Agences] |
Le 13 novembre dans l'après-midi, Zhang Lingfei et son amie, une autre étudiante chinoise, évoquaient sur un ton excité et heureux, leur prochain voyage à Paris.
Mais quelques heures plus tard, les deux jeunes filles qui étudient en Grande-Bretagne ont vécu tout près d'un carnage en dînant dans un restaurant à proximité du "Petit Cambodge", qui a été attaqué par des terroristes.
"Quand un employé nous a avisé qu'il y avait une fusillade dans le bâtiment voisin, nous n'avions pas très peur au début", a confié Zhang, âgée d'une vingtaine d'années.
"Mais par la fenêtre, je voyais de nombreuses personnes courir dans tous les sens. Certains se sont réfugiés dans un magasin ou le restaurant le plus proche. Nous avons soudainement réalisé que la situation était très grave. Nous nous sommes immédiatement éloignés de la fenêtre en rejoignant le le staff et d'autres clients au rez-de-chaussée. Cachés, nous avons entendu de fortes détonations comme des coups de feu. Nous étions très nerveux, le fait de se retrouver pour la première fois dans une telle situation".
"J'ai vu un couple frapper à la porte du restaurant, à la recherche d'un endroit pour se réfugier, mais ils sont partis très rapidement avant que le patron n'ouvre la porte".
"Le personnel a éteint les lumières afin de ne pas se faire remarquer par les assaillants. Nous étions plutôt incrédules face à ce qui se passait, c'était un choc pour nous tous", a évoqué Zhang.
"Nous ne savons pas combien de temps exactement nous sommes restés cachés dans ce restaurant. Il y avait de plus en plus de policiers à l'extérieur, du coup, nous sommes sortis", ajoutant avoir dû marcher très longtemps pour rentrer à l'hôtel sans pouvoir trouver aucun taxi et la station de métro la plus proche était fermée.
Un autre visiteur chinois, Liu Zheng, employé de Pro-Health (Chine), une société de produits de soins médicaux, a révélé que plus de 1 200 employés de la compagnie qui ont visité Paris ont également vécu cette nuit horrible.
"C'était le plus grand groupe touristique chinois du jour à Paris", a souligné Liu. Ils ont dîné dans un restaurant chinois tout près de la salle de concert du Bataclan.
Selon lui, vu l'importance du groupe, la police française a patrouillé devant le restaurant pour assurer leur sécurité. La plupart des membres sont restés assez calmes après l'attaque.
"Nous avons entendu des sirènes (police et ambulance) sur le chemin du restaurant jusqu'à notre hôtel, l'Hôtel Mercure".
Wu Changhong, un Chinois qui réside à Paris, a expliqué avoir entendu de nombreuses sirènes de police, depuis son bureau se trouvant à seulement trois minutes du Bataclan. "Mon ami m'a fait part de coups de feu autour de 22h00", a-t-il indiqué
Zhang Xuanchi, prenait son dîner au moment de l'une des fusillades : "Des gens couraient dans le restaurant pour trouver un abri. Une petite fille n'arrêtait pas de pleurer alors qu'elle et sa mère venaient de trouver refuge dans l'établissement".
"De nombreuses familles ont été brisées par ces attaques terroristes. Nous avons une profonde pensée pour les victimes", a tenu à dire Dai Haijuan, un visiteur chinois à Paris.