Dernière mise à jour à 16h39 le 16/11
Les langues vivantes évoluent, suivent les évolutions de la société, se nourrissent d'apports d'autres langues et cultures, mais toujours en suivant leur logique propre. Le chinois ne fait pas exception : les idéogrammes suivent la mode.
VERENA MENZEL, membre de la rédaction
Les langues évoluent, aujourd'hui plus rapidement peut-être que jamais. À l'heure de la globalisation, d'Internet et des réseaux sociaux, les innovations techniques et sociales se reproduisent et envahissent le monde plus rapidement et facilement que jamais. Notre mode de vie, mais aussi notre langage doivent s'adapter et suivre ce rythme effréné.
La langue chinoise ne fait pas exception. Au contraire de nos langues européennes qui se basent sur une analyse phonétique des mots au travers de l'alphabet, les mots chinois se composent d'un, ou le plus souvent de deux signes qui se sont formés au cours d'une évolution millénaire, et qui n'ont pas la souplesse plastique de nos termes phonétiques. Depuis la dernière grande réforme de la langue sous Mao Zedong en 1956, ils conservent, dans la partie continentale de la Chine, leur forme simplifiée actuelle.
Mais comment donc la langue chinoise réagit-elle aux défis que lui lance l'actualité ? Les idéogrammes fixes qui s'inscrivent dans des carrés virtuels de même taille et servent à communiquer constituent-ils un handicap à l'innovation ? Pas du tout ! La langue chinoise réagit avec autant de flexibilité que les langues européennes, souvent considérées comme les pionnières à l'âge du tout-numérique. En Chine aussi, ces dernières décennies ont vu l'éclosion d'un nombre impressionnant d'expressions et de mots nouveaux qui catapultent la langue idéogrammatique dans le XXIe siècle.