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La région du Tibet à l’heure du développement

La Chine au présent | 16.11.2015 16h11

Située dans le sud-ouest de la Chine, la région autonome du Tibet ne cessera de fasciner ses visiteurs par son histoire, sa culture, ses infrastructures, son climat exceptionnel et son relief luxuriant.

CHRISTIAN BRICE ELION*

La beauté de la nature et les infrastructures font partie des facteurs concourant à l'attractivité de cette région encastrée dans les chaînes montagneuses de l'Himalaya. La modernité du Tibet témoigne bien de l'attention que lui accorde le gouvernement chinois.

En effet, ce dernier y a investi des sommes colossales pour construire des infrastructures pour l'approvisionnement en eau potable et en électricité, des réseaux routier et ferroviaire, des télécommunications, des aéroports et des projets immobiliers. Aussi, pour protéger le patrimoine matériel et immatériel de la région. Parmi les objectifs fixés : améliorer les conditions de vie des populations, susciter le développement socioéconomique et relier le Tibet aux autres régions de la Chine.

« Les populations se réjouissent du leadership du gouvernement central qui a permis au Tibet de se mettre sur la voie du développement. Le Tibet fait partie des cinq régions autonomes de la Chine. C'est une zone riche en ressources naturelles, bien que son économie soit basée principalement sur l'agriculture et le tourisme », souligne le vice-président de la région, Penpa Tashi.

La ville de Lhassa, à quelque 3 700 m d'altitude, est la capitale du Tibet. Elle doit sa notoriété, entre autres, à son aéroport, à la rivière éponyme, au lac Namtso, au temple Jokhang, à la rue Barkhor, au palais du Potala et à ses nombreux autres vestiges. La rivière Lhassa a fait l'objet d'un programme particulier de protection de ses eaux et d'aménagement de ses abords.

Un touriste visitant le monastère de Tsourphou à Lhassa.

À noter également l'hôtellerie, les œuvres artisanales dont certaines sont vendues le long de la légendaire rue Barkhor, l'industrie pharmaceutique de la médecine traditionnelle tibétaine, l'architecture atypique des habitations, les brasseries, les rues et avenues de la ville.

Destination touristique, le lac Namtso est aussi le lieu de pèlerinage et de purification des bouddhistes tibétains. Le temple Jokhang et le palais du Potala sont aussi des lieux saints où affluent les adeptes pour y effectuer des rituels spirituels. Basés au cœur de Lhassa, ces deux endroits ont été bâtis il y a 1 300 ans.

Le palais du Potala est non seulement un lieu de culte mais aussi une résidence du Dalaï-Lama, le chef spirituel du bouddhisme tibétain. C'est une sorte de labyrinthe comportant des effigies du bouddha, celles des anciens chefs spirituels et d'autres objets vénérés dans le bouddhisme tibétain.

« Au Tibet, les religieux n'ont pas de relations conflictuelles. Les lieux de culte à savoir les temples bouddhistes, les églises et les mosquées sont préservés grâce à l'appui du gouvernement central. Nous recevons le soutien des pouvoirs publics pour promouvoir la culture, la médecine traditionnelle et d'autres valeurs tibétaines », confie Yixi Pingcuo, directeur adjoint chargé des affaires ethniques et religieuses du Tibet.

Selon lui, l'islam a été introduit au Tibet par des marchands venus du Cachemire, alors que le christianisme est l'œuvre des missionnaires français. Le Tibet est peuplé en majorité de bouddhistes. Sa population est estimée à 3,5 millions d'habitants dont 10 000 musulmans et 500 chrétiens.

Un jardin d'enfants dans une zone rurale au Tibet.

Dans la partie méridionale de la région, aux environs de la localité de Gongbo'gyamda, se trouve un parc naturel à macaques qui suscite l'admiration des visiteurs. D'après Tobgye, l'un des responsables de ce site, quelque 3 000 singes fréquentent le parc, soit une cinquantaine de familles.

Ce site basé au pied d'une montagne herbacée attire les primates. Le projet a débuté, il y a deux ou trois ans, et bénéficie de l'appui des autorités, affirme Tobgye qui explique qu'au départ ce site abritait un village ayant fait l'objet d'une délocalisation. Les anciens occupants du lieu ont été dotés de nouvelles maisons en matériaux durables, situées un peu plus loin.

Il y a également lieu de citer la forêt de Lulang vers la ville de Nyingchi, qui fait l'objet d'une protection particulière. Marquée par la présence de chaînes de montagnes, cette forêt est convoitée par des touristes nationaux et étrangers. En vue de préserver les écosystèmes de la zone, les autorités ont apporté une aide financière aux populations afin de construire des auberges pour accueillir les visiteurs.

C'est le cas des populations du village Tachipu qui ont reçu une aide financière du gouvernement pour s'abstenir de déforester. Ce village est peuplé de 350 personnes, représentant une soixantaine de familles.

« Nous accueillons des visiteurs qui viennent admirer la forêt et les chaînes de montagnes. Nous leur offrons l'hébergement et la nourriture. L'année passée, nous avons gagné 200 000 yuans grâce à cette activité », se réjouit Lamu, habitant dudit village.

La ville de Nyingchi abrite l'université de Tibet qui offre des formations dans des filières telles que la foresterie, l'agriculture, l'ingénierie, l'écologie, l'élevage, la médecine vétérinaire et bien d'autres.

 

*CHRISTIAN BRICE ELION est un journaliste congolais. 

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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