Dernière mise à jour à 08h39 le 09/03
Si vous pensiez qu'on avait tout inventé en matière de couverts, vous vous êtes trompés... ce curieux objet, baptisé du nom de « Georgette » par ses créateurs, deux Français (comme par hasard...), Jean-Louis Orengo et son épouse, qui l'ont inventée en 1988. Ce curieux objet rassemble en un seul cuillère et fourchette, et il pourrait bien révolutionner notre façon de mettre le couvert et de manger d'ici quelques années.
Depuis 1988, cette Georgette a fait du chemin : après Paul Fonvielle, chef du restaurant gastronomique le Carré de l'Ange à Saint-Lizier, qui fut le premier restaurateur de renom à croire à ce couvert hors norme, ce fut Alain Ducasse, chef étoilé à la carrière internationale, de l'adopter il y a une dizaine d'années, puis depuis l'été dernier par le restaurant le Jules-Verne, au deuxième étage de la Tour Eiffel. La Georgette s'est également installée dans de prestigieuses tables à l'international comme à New York, Montréal, Hong-Kong ou Saint-Tropez.
Le groupe hôtelier Accor en a également commandé 5 000 pour ses hôtels. Et elle a même une petite sœur, la « Georgette aventure », un modèle affûté des deux côtés vendue dans une chaine de magasins vendant des articles pour la randonnée, une nouvelle étape vers la démocratisation de cet objet, bien plus pratique qu'il n'en a l'air au premier abord, et plus encore pour le modèle aventure, qui permet aux randonneurs et aventuriers d'avoir un couteau, une cuillère et une fourchette dans un seul objet.
Mais c'est sans doute le fait que Jean-Louis Orengo, qui a encore récemment présenté son invention au Salon de l'agriculture, une manifestation particulièrement populaire qui a lieu chaque année à Paris, ait su convaincre Guillaume Gomez, chef qui opère dans les cuisines de l'Elysée. Séduit, ce dernier a commandé douze grandes Georgettes et douze Demoiselles Georgettes, « Il a découvert mon couvert il y a une quinzaine de jours par le biais d'un chef étoilé et a aimé son utilisation. Il va maintenant le tester », a raconté Jean-Louis Orengo. Peut-être le début d'une véritable consécration ?