Dernière mise à jour à 15h09 le 07/06
A Beijing, une surveillante de l'examen du Lycée Dongzhimen montre un dispositif qui permet de détecter des écouteurs invisibles utilisés pour tricher. Cette école étant l'un des centres officiels pour passer cette année le Gaokao. [Liu Chang/China Daily] |
Après avoir traversé plusieurs points de contrôle, y compris la reconnaissance faciale, la vérification des empreintes digitales et un détecteur de métal, les étudiants pourront enfin avoir accès, non pas à un coffre de banque, mais à une salle blindée où ils prendront part à l'examen national d'entrée à l'université.
Cette année, les autorités chinoises ont imposé des mesures strictes pour éviter les tricheries lors du Gaokao, et les fraudeurs pourraient se voir infliger une peine de trois à sept ans de prison.
Les dispositions draconiennes, comprennent également l'impression et le transport des copies des épreuves et la sélection des superviseurs de l'examen.
Les responsables locaux de l'éducation collaborent également avec les bureaux de la sécurité publique pour introduire des technologies de pointe permettant d'identifier les tricheurs.
Par exemple, la région autonome de Mongolie intérieure utilisera l'authentification biométrique par reconnaissance des veines des doigts -une technique de nouvelle génération qui va au-delà des empreintes digitales- pour vérifier l'identité des candidats présents.
A Luoyang, dans la province du Henan, les autorités locales utiliseront des drones en vol stationnaire à 500 mètres d'altitude, pour intercepter d'éventuels signaux radio autour des bâtiments des épreuves.
Dans un certain nombre de villes et de provinces, y compris Beijing et Guangzhou, toutes les montres intelligentes qui peuvent transmettre des données seront interdites.
Malgré toutes les sévères sanctions, certains fraudeurs sont toujours prêts à prendre des risques dans d'autres examens au niveau national.
Par exemple, cette année, des fuites au niveau des documents présentés aux examens de la fonction publique se sont produites dans le Jiangxi et l'Anhui.
«Dans le cadre du système actuel de sélection des talents en Chine, la performance de l'examen est décisive pour l'avenir de ces jeunes. Par conséquent, de grands espoirs reposent sur l'équité des grands examens nationaux tels que le Gaokao, l'examen national d'entrée du troisième cycle et recrutement dans la fonction publique», a souligné le commentateur Wang du Science and Technology Daily basé à Beijing.
Pour Guo Dan, une maman de Beijing dont la fille passera dans deux ans le bac chinois : «Il y a une chaîne de prestations derrière les fuites des copies des épreuves et tricheries organisées. Donc, l'adoption de règles plus strictes d'examen apportera plus d'équité. Voilà pourquoi je soutiens les nouvelles politiques.»
Le Gaokao 2016 a lieu ce mardi et ce mercredi, où environ 9,4 millions élèves sont attendus pour passer l'examen.