Dernière mise à jour à 16h25 le 17/04
Les relations amoureuses en Chine sont désormais affectées par la hausse des prix du logement. (Photo/GT) |
Lucy Liu et son petit ami, George Chen, se sont encore querellés cette semaine. La jeune femme ne compte plus le nombre de fois où ils ont été en désaccord. Avec toujours le même problème : le prix des logements.
Le couple est ensemble depuis plusieurs mois, après avoir passé du temps à se connaître. Ils ont beaucoup voyagé et ont rarement des tensions. Ce n'est que récemment que Lucy s'est rendu compte qu'ils ne pouvaient pas laisser leur relation se développer normalement. Les fluctuations des prix du marché de l'immobilier les poussent à accélérer le choix des décisions et à acheter leur propre maison.
Le cas de Lucy Liu reflète la vie de nombreux jeunes Chinois dans les grandes villes. Les appartements de plus en plus onéreux changent la valeur, le rythme et la manière de vivre une relation amoureuse.
«Au cours des trois derniers mois, tout le monde dans mon bureau a indiqué avoir déjà acheté un appartement. Cela m'a fait peur quand j'ai regardé les prix en ligne. C'est de plus en plus élevé !», a-t-elle confié.
Lucy connaît pourtant le niveau de vie des grandes métropoles chinoises, comme Beijing. Avec les moyens relativement décents de sa famille, elle ne s'inquiétait pas trop de l'achat d'un appartement. Cependant, la montée inattendue des prix a fait paniquer le couple.
«Si nous n'achetons pas maintenant, nous ne pourrons plus le faire». De toute évidence, le couple n'en est pas encore au stade de la vie commune. Mais l'achat d'un logement semble être une étape trop importante pour eux, mais ils n'ont pas le choix.
Depuis le mois dernier, ils ont commencé à passer la plupart du week-end à chercher un appartement convenable. Elle sent que le bonheur avec son futur mari s'efface lentement car ils ont souvent des querelles sur le même sujet. Pensant que la situation «folle du logement» ruine leurs sentiments.
De plus, l'embarras a continué quand les parents de Chen ont proposé de les aider.
«C'est étrange de rencontrer pour la première fois ses parents à cause de la question de l'appartement. C'était comme si nous nous connaissions depuis longtemps et déjà prêts à devenir mari et femme», a-t-elle déploré.
Cependant, Lucy Liu a admis qu'en devenant propriétaire cela améliorerait certainement sa relation et apporterait un sentiment de sécurité, pour un mariage rapide.
Flora Li, qui travaille à Beijing depuis deux ans, vit le même dilemme. Elle a rencontré son petit ami il y a un an et ils ont l'intention d'acheter une maison. En raison des prix exorbitants, une telle dépense coûterait toutes les économies de leurs familles, ainsi qu'un prêt considérable, signifiant pour le couple un lien de co-acheteur.
«Sans cette pression économique, je ne penserais pas à acheter un logement avant de me marier. Mais le bond des prix ne me laisse plus de temps pour une autre rencontre », a indiqué Flora Li.
De plus, l'achat compromet sa situation dans la relation, parce qu'elle ne peut pas rompre avec lui, même si elle n'est pas entièrement satisfaite de son mari. Par exemple, elle sent qu'il y a un grand écart entre eux dans les concepts de consommation et s'inquiète quant aux nombreux conflits qui pourraient être désagréables dans le futur.
Mais elle a dû s'efforcer de l'accepter de peur de mettre un terme à leur relation. Par ailleurs, trouver un autre homme prend du temps, et les tarifs en flèche de l'immobilier, fait qu'elle ne peut plus attendre. «Parfois, je me sens vraiment confuse. Je veux me marier par amour, et je veux qu'on fonde notre propre foyer.»